Forme affreuse ! 1512 THéRESE D'AVILA: CARMEL, DOCTEUR DE L'EGLISE !? CROIX ET EAU BéNITE !?

 

sainte

THÉRÈSE D'AVILA


carmélite réformatrice, docteur de l'église


(1512-1582)

VII

 

Chapitre 31

Après avoir parlé de quelques tentations et de quelques troubles intérieurs et secrets qui me venaient du démon, je veux en rapporter d'autres dont j'étais assaillie presque en public, et où l'action de cet esprit de ténèbres était visible.

Je me trouvais un jour dans un oratoire, lorsqu'il m’apparut, à mon côté gauche,

sous une forme affreuse.

Pendant qu'il me parlait, je remarquai particulièrement sa bouche, elle était horrible.

De son corps sortait une grande flamme, claire, et sans mélange d'ombre.

Il me dit, d'une voix effrayante, que je m'étais échappée de ses mains,

mais qu'il saurait bien me ressaisir.

Ma crainte fut grande: je fis comme je pus le signe de la croix, et il disparut; mais il revint aussitôt.

La même chose eut lieu par deux fois. Je ne savais que devenir: enfin je pris de l'eau bénite qui se trouvait là, j'en jetai où il était, et il ne revint plus.

Un autre jour, il me tourmenta durant cinq heures par des douleurs si terribles et par un trouble d'esprit et de corps si affreux, que je ne croyais pas pouvoir plus longtemps y résister.

Les sœurs qui étaient présentes en furent épouvantées, et cherchaient en vain, comme moi, un remède à ma torture. J'ai la coutume, dans ces moments d'intolérables souffrances corporelles, de faire de mon mieux des actes intérieurs, pour demander au Seigneur la grâce de la patience, et pour m'offrir, s'il y va de sa gloire, à rester dans cet état jusqu'à la fin du monde. Je cherchais donc par cette pratique quelque allégement au tourment cruel que j'endurais, lorsqu'il plut au Seigneur de me faire voir qu'il venait du démon;

car j'aperçus près de moi un petit nègre d'une figure horrible, qui grinçait des dents, désespéré d'essuyer une perte là où il croyait trouver un gain. En le voyant, je me mis à rire, et n'eus point peur, parce que plusieurs sœurs se trouvaient auprès de moi. Pour elles, saisies d'effroi, elles ne savaient que faire, ni quel remède apporter à un si grand tourment. Par un mouvement irrésistible que l'ennemi m'imprimait, je me donnais de grands coups, heurtant de la tête, des bras et de tout le corps contre ce qui m'entourait; pour surcroît de souffrance, j'étais livrée à un trouble intérieur plus pénible encore, qui ne me laissait pas un seul instant de repos; je n'osais néanmoins demander de l'eau bénite, de peur d'effrayer mes compagnes, et de leur faire connaître d'où cela venait.

Je l'ai éprouvé bien des fois, rien n'égale

le pouvoir de l'eau bénite pour chasser les démons et les empêcher de revenir;

ils fuient aussi à l'aspect de la croix, mais ils reviennent.

La vertu de cette eau doit donc être bien grande!

Pour moi, je goûte une consolation toute particulière et fort sensible lorsque j'en prends; d'ordinaire, elle me fait sentir comme un renouvellement de mon être que je ne saurais décrire, et un plaisir intérieur qui fortifie toute mon âme. Ceci n'est pas une illusion, je l'ai éprouvé non point une fois, mais un très grand nombre de fois, et j'y ai fait une attention fort sérieuse. Je compare volontiers une impression si agréable à ce rafraîchissement que ressent dans toute sa personne celui qui, excédé de chaleur et de soif, boit un verre d'eau froide. Je considère à ce sujet quel caractère de grandeur l'Église imprime à tout ce qu'elle établit; j'éprouve une joie bien vive en voyant la force que ses paroles communiquent à l'eau, et l'étonnante différence qui existe entre celle qui est bénite et celle ni ne l'est pas.

Comme mon tourment ne cessait point, je dis à mes sœurs que si elles ne devaient pas en rire, je demanderais de l'eau bénite.

Elles m'en apportèrent et en jetèrent sur moi, mais cela ne fit aucun effet; j’en jetai moi-même du côté où était l'esprit de ténèbres, et à l'instant il s'en alla.

Tout mon mal me quitta, de même que si on me l'eût enlevé avec la main; je restai néanmoins toute brisée, comme si j'avais été rouée de coups de bâton. Une leçon bien utile venait de m'être donnée: je pouvais me former une idée de l'empire exercé par le démon sur ceux qui sont à lui, puisqu'il peut, quand Dieu le lui permet, torturer à ce point une âme et un corps qui ne lui appartiennent pas;

cela me donna un nouveau désir de me délivrer d'une si détestable compagnie.

Il y a peu de temps, la même chose m'arriva; mais le tourment ne fut pas si long. J'étais seule, je pris de l'eau bénite.

A l'instant, deux religieuses qui venaient de me quitter rentrèrent, et sentirent une odeur très mauvaise, comme de soufre.

Elles étaient toutes deux très dignes de foi et n'auraient voulu pour rien au monde dire un mensonge.

Pour moi, je ne sentis point cette odeur; mais elle dura assez longtemps pour qu'on eût tout le loisir de s'en apercevoir.

 

Une autre fois, étant au chœur, je fus tout à coup saisie d'un très profond recueillement; je m'en allai, pour qu'on ne s'en aperçût pas. Cependant les religieuses entendirent de grands coups dans l'endroit voisin, où je m'étais retirée. J'entendis aussi des voix auprès de moi, et il me semblait qu'on formait quelque complot; mais il n'arriva à mon oreille qu'un bruit confus, parce que j'étais trop absorbée dans l'oraison, ainsi, je n'éprouvai aucune crainte.

Ces attaques se renouvelaient presque toujours lorsque Dieu me faisait la grâce d'être utile à quelque âme par mes avis. Je veux en rapporter un exemple, dont plusieurs témoins peuvent attester la vérité: de ce nombre est mon confesseur actuel; il en vit la preuve dans une lettre; je ne lui avais nullement dit de qui elle était, mais il connaissait parfaitement la personne.

Un ecclésiastique qui, depuis deux ans et demi, vivait dans un péché mortel des plus abominables dont j'aie jamais entendu parler, et qui durant ce temps, sans se faire absoudre et sans se corriger, n'avait pas laissé de dire la messe, vint me déclarer le triste état de son âme.

Il me dit qu'en confession il accusait tous ses péchés à l'exception de celui-là, tant il avait de honte d'avouer une chose si horrible; mais qu'il désirait ardemment sortir de cet abîme, et n'en avait pas la force.

Je fus très vivement touchée de son sort, et de la grandeur de l'offense commise envers Dieu; je lui promis de demander et de faire demander instamment au Seigneur, par des personnes meilleures que moi, qu'il lui plût d'avoir pitié de lui.

J'écrivis à quelqu'un à qui il me dit qu'il n'aurait pas de peine à remettre mes lettres. Or, dès la première, il alla se confesser, et Dieu lui fit la grâce de le recevoir dans sa miséricorde, en faveur de tant de saintes personnes qui, sur ma recommandation, l'en, avaient supplié; de mon côté, malgré ma misère, j'avais fait avec soin tout ce qui était en mon pouvoir. Cet ecclésiastique m'écrivit que, grâce au changement opéré en lui, il n’était plus depuis quelques jours retombé dans ce péché, mais que la tentation lui causait un supplice tel qu'il lui semblait être

en enfer; il me conjurait de continuer de le recommander à Dieu.

Je fis de nouveau appel au zèle de mes sœurs, et c'était à la ferveur de leurs prières que Dieu devait accorder cette grâce. Au reste, elles ignoraient complètement pour qui elles priaient, et nul n'aurait jamais pu le soupçonner.

Pressée par ma commisération pour cette âme, je suppliai Notre Seigneur de vouloir faire cesser

ces tentations et ces tourments, et de permettre que les démons vinssent

m'attaquer moi-même, pourvu que cela n'entraînât aucune offense de ma part.

Je me vis ainsi pendant un mois tourmentée de la manière la plus cruelle; ce fut alors qu'eurent lieu ces deux attaques dont j'ai parlé.

J'en donnai avis à cet ecclésiastique, et il me fit savoir que par la miséricorde de Dieu il était délivré. Il s'affermit de plus en plus dans le bien, et resta libre de ses peines. Il ne pouvait se lasser de rendre grâces à Dieu et de me témoigner sa reconnaissance, comme si j'avais fait quelque chose. A la vérité, la pensée que Notre Seigneur me favorisait de ses grâces avait pu lui être utile. Il disait que lorsqu'il se voyait serré de plus près par la tentation, il lisait mes lettres, et qu'elle le quittait aussitôt.

Il ne pouvait considérer sans un profond étonnement ce que j'avais enduré à son sujet, et comment il était resté affranchi de son épreuve. Je n'en étais pas moins étonnée que lui; et si, pour le voir délivré de la tentation, il m'eût fallu souffrir plusieurs années encore, je m'y serais dévouée de bon cœur. Dieu soit béni de tout! On voit par là combien est puissante la prière des âmes qui le servent, et de ce nombre sont, je n'en doute pas, les sœurs de ce monastère.

Comme je les avais engagées à prier, les démons devaient être plus indignés contre moi, et le Seigneur le permettait ainsi à cause de mes péchés.

 

Vers ce même temps, je crus une nuit que ces maudits esprits allaient m'étouffer;

on leur jeta beaucoup d'eau bénite, et j'en vis soudain fuir une multitude comme s'ils se précipitaient

du haut d'un lieu élevé.

Ces maudits m'ont souvent attaquée; mais je les crains peu, car je vois que sans la permission

du Seigneur, ils ne peuvent faire le moindre mouvement.

Un plus long récit de ces sortes de tourments vous fatiguerait, mon père, et me fatiguerait moi-même. Ce que je viens de dire suffit pour montrer au vrai serviteur de Dieu le mépris qu'il doit faire de ces fantômes,

par lesquels les démons cherchent à l'épouvanter.

Qu'il le sache, toutes les fois qu'une âme méprise ces adversaires,

elle les affaiblit, et acquiert sur eux de l'empire;

chacune de leurs attaques lui apporte toujours quelque grand avantage;

comme il serait trop long d'en parler ici, je me contenterai de rapporter

ce qui m'arriva une veille des Trépassés.

J'étais dans un oratoire, et je venais de réciter un nocturne; je disais quelques oraisons fort dévotes qui se trouvent à la fin de notre bréviaire, lorsque le démon se mit sur le livre pour m'empêcher d'achever.

Je fis le signe de la croix, et il disparut; il revint presque aussitôt, et je le mis en fuite de la même manière; ce fut trois fois, ce me semble, qu'il me contraignit ainsi à recommencer l'oraison; enfin je lui jetai de l'eau bénite, et je pus terminer.

Je vis à l'instant même sortir du purgatoire quelques âmes à qui il devait sans doute rester peu à souffrir, et il me vint en pensée que cet ennemi avait peut-être voulu par là retarder leur délivrance.

Je l'ai vu rarement sous quelque figure, mais il m'est souvent apparu sans en avoir aucune, comme il arrive dans les visions intellectuelles, où, ainsi que je l’ai dit, l'âme voit clairement quelqu'un présent, bien qu'elle ne l'aperçoive sous aucune forme.

Je veux rapporter une autre chose qui m'étonna beaucoup.

Le jour de la fête de la très sainte Trinité, étant entrée en extase dans le chœur d'un certain monastère, je vis une grande lutte entre des démons et des anges, sans pouvoir comprendre le sens de cette vision; je le connus clairement, lorsque, environ quinze jours après, il s'engagea une lutte entre des personnes d'oraison et d’autres en grand nombre qui ne s'y adonnaient point. Ce démêlé dura longtemps, et causa beaucoup de trouble dans la maison où il arriva.

Une autre fois, je me vis entourée d'une multitude de ces esprits ennemis, mais j'étais en même temps environnée d'une vive lumière qui les empêchait de venir jusqu'à moi.

Je compris que Dieu me protégeait contre eux, et qu'ils ne pourraient m'entraîner à aucune faute. Ce que j’ai éprouvé en moi-même diverses fois m'a fait comprendre la vérité de cette vision. J'ai vu clairement combien ils sont impuissants lorsque je suis fidèle à Dieu. Aussi, je n'en ai presque aucune frayeur. Ils ne sont forts que contre ces âmes lâches qui capitulent sans combat; celles-là, ils les traitent en despotes.

Au milieu des tentations que j'ai rapportées, je sentais de temps en temps se réveiller en moi toutes les vanités et les faiblesses de ma vie passée; j'éprouvais à cette vue un grand besoin de me recommander à Dieu. Le seul retour de pareilles pensées me semblait une preuve que le démon était l'auteur de tout ce qui s'était passé en moi; car je croyais qu'après avoir reçu tant de grâces de Dieu, je ne devais pas même ressentir ces premiers mouvements en des choses contraires à sa loi: j'endurais un véritable tourment, jusqu'à ce que mon confesseur rendît la paix à mon âme.

Je trouvais un tourment non moins cruel dans l'estime et les éloges, surtout venant des personnes d'un rang élevé Combien j'en ai souffert, et combien j'en souffre encore! Jetant les yeux sur la vie de Jésus-Christ et des saints, et me voyant si loin de cette voie du mépris et des injures où ils ont marché, je tremble, je n'ose de honte lever la tête, et voudrais pouvoir me cacher à tout le monde. Quand je suis persécutée, c'est tout autre chose. La nature, il est vrai, souffre et s'afflige, mais mon âme s'élève au-dessus de ces persécutions, et elle est comme une reine à qui tout est soumis dans son empire. Je ne comprends pas comment ces deux choses peuvent s'accorder, mais je sais bien que cela se passe de la sorte.

Souvent, je suis restée plusieurs jours de suite dans un trouble et une peine excessifs, à la pensée que ces grandes faveurs de Dieu seraient connues du publie. Celame semblait en partie de la vertu et de l'humilité;,et maintenant, je vois clairement que c'était une tentation.

Un père dominicain très savant me l'a fort bien montré. Cette appréhension vint à un tel point, qu'à cette seule pensée j'aurais mieux aimé me laisser enterrer toute vive.

Aussi, lorsque leSeigneur m'envoya ces grands ravissements auxquels,

même en compagnie, je ne pouvais résister, j'en demeurais si confuse,

que je n'aurais plus voulu paraître devant qui que ce fût au monde.

Notre Seigneur me voyant un jour en proie à cette peine, me demanda ce que je craignais, ajoutant qu'il ne pouvait arriver que deux choses: ou l'on dirait du mal de moi, ou on le glorifierait. Il me faisait connaître par là que ceux qui ajouteraient foi à ces grandes faveurs lui en rapporteraient la gloire, et que ceux qui n'y croiraient pas me blâmeraient sans fondement. Des deux côtés il y avait un gain pour moi; ainsi, je n'avais nul sujet de m'affliger. Ces paroles me rendirent le calme, et elles me consolent encore toutes les fois que j'y pense.

Entraînée par cette tentation, je voulus sortir du monastère où j'étais, et m'en aller avec ma dot dans un autre du même ordre. Je savais que la clôture y était beaucoup mieux gardée, et qu'on y pratiquait de très grandes austérités; de plus, il était fort éloigné, ce qui me souriait beaucoup, par l'espoir d'y vivre inconnue; mais mon confesseur ne voulut jamais me le permettre. Ces craintes m'enlevaient grandement la liberté d'esprit, et je reconnus depuis qu'une humilité qui donnait naissance à tant de trouble n'était pas la bonne.

Notre Seigneur m'enseigna lui-même cette vérité: puisque j'étais pleinement convaincue que tous les biens me venaient de Dieu seul, et que, d'autre part, loin de m'affliger en entendant louer les autres, je me réjouissais de voir briller en eux les dons de Dieu, je n'aurais pas dû m'attrister qu'ils resplendissent également en moi.

 Je tombai dans un autre extrême: j'adressais des prières particulières à Dieu, pour le conjurer de faire connaître mes péchés aux personnes qui auraient bonne opinion de moi, afin qu'elles vissent combien j'étais indigne des faveurs que je recevais de lui; et ce désir, je l'ai encore bien vif. Mais mon confesseur me défendit de continuer. Voici néanmoins ce que j'ai fait jusque dans ces derniers temps. Lorsque je voyais une personne me juger très favorablement, je tâchais, par des détours ou de quelque autre manière, de lui donner connaissance de mes péchés, et par là mon âme se sentait soulagée; on m'a également inspiré sur ce point beaucoup de scrupules. Je vois maintenant que cela ne procédait pas de l'humilité, mais d'une véritable tentation. J'en avais d'autres encore. Il me semblait que je trompais tout le monde, et de fait, l'on s'abuse si l'on se persuade qu'il y a quelque bien en moi; néanmoins, je n'eus jamais le dessein de tromper personne. Notre Seigneur permet sans doute pour quelque raison qu'on s'illusionne ainsi sur mon compte. Je n'ai jamais parlé, même à mes confesseurs, d'aucune de ces grâces à moins de le croire nécessaire, et je m'en serais fait un grand scrupule

 

Aujourd'hui je vois clairement que ces vaines craintes, ces peines, et cette prétendue humilité, ne sont que des imperfections qui montrent que l'on n'est pas assez mortifié. Une âme qui s'abandonne entièrement à Dieu et qui juge sainement des choses, n'est pas plus touchée du bien que du mal qu'on dit d'elle; instruite par le divin Maître, elle a trop bien compris que de son propre fonds elle n'a rien. Ainsi, qu'elle se confie à Celui de qui tout lui vient.

S'il fait éclater ses dons au dehors, elle doit penser qu'il a ses raisons pour cela.

Mais en même temps,qu'elle se prépare à la persécution; car, de nos jours, elle est inévitable pour ceux en qui le Seigneur trouve bon de manifester de semblables grâces. Mille yeux seront ouverts sur une de ces âmes, tandis que sur mille autres, marchant dans une voie différente, pas un œil n'est ouvert. A la vérité, il y a, sous ce rapport, bien des raisons de craindre; sans doute ma crainte était de cette nature, et elle procédait moins de l'humilité que d'un défaut de courage.

L'âme que Dieu expose ainsi aux regards peut se préparer à être martyre du monde;

et si, de son propre choix, elle ne meurt à tout ce qui est de lui, le monde saura bien la faire mourir.

A mes yeux, l'unique mérite du monde, c'est de ne pouvoir souffrir les moindres imperfections dans les gens de bien, et de les contraindre, à force de murmures, à devenir meilleurs. J'ose le dire, il faut plus de courage pour suivre le chemin de la perfection, lorsqu'on n'est pas parfait, que pour se dévouer à un prompt martyre. En effet, à moins d'une faveur toute particulière de Dieu, l'on ne devient parfait qu'en beaucoup de temps. Les gens du monde néanmoins ne voient pas plus tôt une personne entrer dans ce chemin, qu'ils veulent qu'elle soit sans aucun défaut: de mille lieues, ils découvrent la moindre faute qui lui échappe et qui est peut-être en elle une vertu; mais comme chez eux une pareille faute viendrait d'un vice, ils jugent des autres par eux-mêmes. Vraiment, à les entendre, l'aspirant à la perfection ne devrait plus manger,

ni dormir, ni même respirer, comme l'on dit.

Plus le monde accorde d'estime à ces âmes, plus il oublie que, malgré toute leur perfection, elles sont enchaînées dans un corps, et forcément assujetties à ses misères tant qu'elles vivent sur cette terre, que du reste elles foulent aux pieds. Il leur faut donc, je le répète, un grand courage; car elles n'ont pas encore commencé à marcher, et l'on veut qu'elles volent; elles n'ont pas encore vaincu leurs passions, et l'on veut que dans les combats les plus difficiles, elles restent aussi fermes que les saints confirmés en grâce, dont on a lu la vie. Il y a de quoi louer Dieu de voir ce qu'elles ont alors à souffrir. Mais en même temps, quel sujet d'affliction! Combien de ces pauvres âmes retournent en arrière, parce qu'elles n'ont point la force de soutenir ces assauts! Ainsi, je crois bien, se serait découragée la mienne, si, dans sa très grande miséricorde, Notre Seigneur n'eût tout fait de son côté; et jusqu'au jour où, par pure bonté, il a enrichi mon néant de ses biens, vous verrez, mon père, que je n'ai fait que tomber et me relever.

 

(Commentaires personnels: Seul Yahweh, Son Messie Jésus, et la Hiérarchie Céleste peuvent nous protéger de ces entités démoniaques, nous les hommes ne pouvont rien contre eux. Sauf notre Lumière, notre Foi, le Signe de Yahweh sur notre front, la Parole de Yahweh, nous donne l'assurance que Yahweh les combattra pour nous, et qu'ils ne peuvent rien contre nous. Les membres du clergé ont un savoir faire pour exorciser, et les chasser ! Mais, jamais les esprits démoniaques ne peuvent posséder, ni terroriser un homme spirituel.

Moi, sur 20 ans, à part des attaques au travers de personnes extérieures, par la méchanceté de leurs dires, ou leurs moqueries, et autres, je n'ai jamais eu quoique ce soit d'autre !

Mais, je travaille pour la Lumière et je reçois les attaques des Ténèbres.

Je vais quand même vous raconter l'une d'elles, que je vis en ce moment même!

Alors, que je suis comblée de joie et d'amour pour cette oeuvre spirituelle que Yahweh m'a confiée, et c'est un grand, immense privilège que je fais de tout mon coeur ! 

J'ai 50 ans, et je suis devenue mammy de 2 magnifiques jumelles il y a 4 ans.

Vous imaginez ma joie d'être mammy de ces deux magnifiques anges !!

Ma belle-fille, m'a dit, après 3 mois, il ne faut plus venir ici ni avec rendez-vous, ni sans rendez-vous !!

J'ai téléphoné à sa mère en lui demandant, est-ce vrai que vous ne voulez pas que je vienne ? 

Elle m'a répondu et oui, et non ! Nous pètons les câbles, ici.

Je lui propose mon aide, de venir l'aider dans le ménage, en repassant par exemple tout le linge.

Elle me répondit, non, il n'y a pas besoin.

Mon fils ne me téléphona même pas pour me demander ce qu'il s'était passé. Je ne sais pas même aujourd'hui, ce qu'elle lui ont dit, mais il ne me contacta pas.

J'ai failli mourrir de peine et de tristesse. Je me suis mise dans mon canapé, couchée, sans énergie, je n'avais plus la force de bouger pendant 6 jours. J'ai reçu une vision que une horde de souris passait d'un côté de mon salon à l'autre, et sortait par un trou du câble coditel.

J'ai eu mal au coeur physiquement. Il m'était arraché symboliquement.

J'ai parlé avec d'autres personnes à l'école, où je conduisais mon jeune fils, et une dame me dit qu'elle ne voyait plus son fils, depuis qu'il était avec sa femme, et qu'elle n'avait jamais vu leur enfant, et qu'elle ne savait même pas où ils habitaient.

Je commençai à écrire des sms à mon fils, de lui laisser des messages sur son portable. Il ne décrochait pas, il ne me répondait pas. Alors, comme nous ne pouvons pas rendre le mal, mais que Dieu pour son juste, rendra lui la punition qu'il mérite. Et que le juste le verra de son vivant, comme cela est dit dans la Parole de Dieu.

J'ai laissé un dernier message à mon fils, et je lui ai dit : Je te souhaite d'élever tes filles jusqu'à l'âge, et puis qu'un étranger passe, et qu'elle ne te regarde plus, comme ce que tu me fais vivre !!

Il me sonna, un jour, après 1 mois, et il voulait venir chez moi, je lui ai dis, oui, mais elle je ne veux plus. Il m'a dit, nous sommes une famille, c'est nous ou personne. Alors, je leur ai pardonné, toute ma souffrance alors qu'ils n'ont même pas demandé pardon, et je pouvais revoir mes petites filles.

Je les ai gardées 2 jours semaines, et plus pendant les vacances. Parce qu'ils travaillaient eux.

Mais quand elles ont commencé à aller à l'école, elles étaient souvent malades de bronchites, ottites, sinusites, mais très virulentes; car ces microbes macéraient à l'école.

Ma fille, mon fils et moi-même, nous tombions chaque fois malades.

Toute l'année passée, j'étais malade chaque fois que je gardais les petites, j'ai commencé à porter un masque, mais malgré cela, j'étais malade. Tant bien qu'au mois de mai, juin de cette année, j'étais tellement arrangé par une bronchite, une sinusite et une ottite. Maladies que mes petits amours avaient.

Et mon fils tombait lui aussi malade très souvent, il doubla son année.

Au mois de septembre de cette année, je demandai qu'elles prennent des vaccins.

Mais 1 mois après, elles ne les avaient pas eus. En plus, comme je suis pédicure médicale, chez mes clients, des personnes avaient donné ces vaccins à leurs enfants. Mais, un avait une pointe de pneumonie.

Donc, comme je ne voulais plus être aussi malade et je ne pouvais plus accepter que mon fils soit aussi malade, je dis à mon fils que je ne pourrais plus m'occuper des petites. Je lui ai dit qu'on ne pouvait pas exiger que je sois toujours malade, moi et mon fils.

Il comprit. Et nous nous étions arrangés pour qu'il me les conduise de temps en temps pour que je les voie. Je ne pouvais pas m'approcher de trop près. A un mètre, cela ne posait pas de problème. Les voir me suffisait.

Et déjà, je me sentais punie de ne plus les avoir comme avant. J'étais très triste de cela.

Une aide-soignante les garda à ma place. Je demandai à mon fils si je pouvais aller les voir chez elle, il me dit oui. Car eux travaille trop, ils n'ont pas le temps !

Je me prépare, je me lave les cheveux et dans une heure, je m'apprête à aller voir mes petites filles avec toute ma joie, et j'avais préparé des cadeaux, des poupées barbies!

Une demi-heure avant mon départ, ma belle-fille m'a sonné pour me dire qu'elle m'interdisait d'aller voir les petites chez la dame. Je vous l'interdit, vous m'avez comprises ! Je lui ai juste dit qu'il n'y avait que des méchancetés qui sortait de sa bouche, et qu'elle n'avait aucune compassion.

Mon fils ne m'a même pas sonné pour savoir ce qu'il s'était passé ! Il invita ma fille et son père pour voir les petites, et moi, il ne m'a pas sonné. J'étais très triste, en douleur, et je lui ai écrit une lettre que Dieu me dicta :

(je pleure en ce moment où je vous écris)

Le 3 novembre 2010

..................,

Je t'écris ce courrier, car comme j'ai été ta mère durant 30 ans, je te dois au moins une explication.

Suite à ce qu'il se passe depuis ton choix d'épouser cette femme, c'est-à-dire,

1° A l'hôpital, à la naissance de vos filles, après 1/4 d'heure que j'étais là, elle est sortie toute verte. Je t'ai demandé ce qu'il se passait, tu m'as dit : rien.

2° Qu'elle m'a mise dehors, elle et sa mère, et t'ont monté contre moi, alors que je n'ai rien fait de mal.

3° Suite à tes réactions à toi, que tu ne m'as pas téléphoné pour au moins me demander ce qu'il s'était passé. Tu n'as pas décroché durant 30 coups de fil et tous mes messages.

4° Ce serpent décide de me chasser, de m'humilier et que toi par confort et facilité, et ne pas lui faire front, tu préfères me démolir.

Bien entendu, tu ne sais que ce qu'elle t'a raconté.

Suite à cette agression supplémentaire, ta tactique du silence et de l'indifférence, montre à quelle point tu ne bougeras pas le petit doigt autant de mal que ton serpent décide.

Je pourrais avoir une crise cardiaque ou une thrombose suite à des agressions de ce type.

Mais cela n'est pas ton problème.

Je t'en veux à toi, qui était mon fils doublement car, elle, c'est une étrangère, et elle fait ce qu'elle veut. Mais toi, que j'ai élevé, je ne pourrais plus accepter tes réactions mollassonnes.

Elle peut me chasser, m'humilier, sans problème, et tu lui donneras toujours raison.

Mais, sache que tu lui donnes le droit de détruire la relation qui unit une mère à son fils.

Tu lui as donné le droit de détruire que le moment merveilleur d'être mammy, elle me l'a transformé en malheur, et cela depuis la naissance des petites.

Et pour cela, j'ai décidé qu'aussi longtemps que tu cautionneras, et donnera raison à ce serpent de me faire tout le mal qu'elle veut, je ne veux plus que tu m'approches, ni toi, ni elle.

Elle c'est une étrangère, mais toi, tu es doublement plus méprisable qu'elle.

Et aussi longtemps que tu décideras de laisser les serpents de me chasser, et de me massacrer, il n'y a plus besoin de m'appeler mère, ni de me contacter.

Je n'ai rien fait de mal, et je n'accepte pas de dépendre des humeurs de ton serpent, quand elle veut être méchante via des sms, et des téléphones ou de visu.

Elle a décroché pour me dire toute en colère : je ne vous autorise pas à aller chez l'aide soignante, vous m'avez comprises, et arrêtez de dire que vous êtes malades,etc.

C'est son droit, c'est ton droit de dire qu'elle a raison de faire cela. Mais c'est mon droit, de ne plus l'accepter.

Je m'en remets à la justice de Dieu, qui mettra au grand jour vos agissements.

Une étrangère.

J'ai donné cette lettre à ma fille pour la lui donner. Et je n'ai jamais plus eu de nouvelles d'eux, ni de mes petites filles.

J'ai appris par cette douloureuse épreuve que je dois protéger mon coeur de toute attache, car autrement, je ne serais qu'une loque, un chiffon, pour servir Dieu. J'aime toutes les personnes qui m'entourent, et je suis contente qu'elles soient auprès de moi, cela m'aide, mais dans le cas, où elles seraient méchantes avec moi parce que l'autre leur souffle de mauvaises choses, je m'en éloignerai. Car si l'adversaire a trouvé une fissure, une ficelle pour souffler, il ne s'arrêtera pas. Le terrain est propice. Et essaie d'expliquer toi ce qu'il se passe !!

Mais, cela me fait énormément de bien, d'avoir quelques amis avec qui je peux parler de tout et de rien, prendre un café, se faire un souper, aller voir un film, parler aussi de temps en temps de Dieu. La plupart ne savent pas pour la mission spirituelle, et c'est mieux ainsi. Car alors, je les exposerais à ce que l'Adversaire puisse leur souffler quelques unes de ses idées, dont seul lui connaît la portée, et les conséquences. Et cela, non pour nuire aux personnes, mais POUR ME NUIRE MOI QUI TRAVAILLE POUR LA LUMIERE DE DIEU!

Et Dieu a besoin de moi en forme, dynamique, enthousiaste, et remplie d'amour pour aider ses enfants à s'élever spirituellement.

Quand je travaille spirituellement, tout mon être, mon esprit, mon  coeur, ma conscience sont dans une joie immense. J'admire tout ce que Dieu nous donne.

 

Je veux aimer Dieu plus que quiconque, car s'il en était autrement, les ténèbres me désarçonneraient pour que je n'aie plus la force de continuer la Préparation du Peuple de Dieu. 

Et CELA IL N'EN EST PAS QUESTION !!! JE REVERRAI MON FILS ET MES PETITES FILLES QUAND JESUS CHRIST REVIENDRA, PEUT ETRE AVANT JE NE SAIS PAS ! 

C'est le PRIX à payer quand je travaille pour la Lumière de Dieu, les attaques des Ténèbres ne sont jamais loin. Mais TOUJOURS AU TRAVERS DES AUTRES !!

Consciente de tout cela, JE VEUX CONTINUER A SERVIR DIEU ET SON PEUPLE DE TOUTE L'HUMANITE, vous !!

J'aime Dieu et pour tous ces enfants, jamais je ne me laisserai affaiblir par les agissements de l'adversaire. Jamais. Les enjeux sont trop importants pour toute l'Humanité. JAMAIS!

Et cela me fait très mal pour mes petites filles, je vous l'assure !! Celle-ci est la plus dure épreuve que j'aie reçue. 

Et je ne suis plus jamais malade ni mon fils non plus. C'est un calvaire dans toutes les écoles, ce problème ! 

 

 

Suite !! 

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