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SUR LES RUINES DU TEMPLE D'APOLLON ! MONT-CASSIN : RèGLE DE SAINT BENOÎT ! MONT-CASSIN : MAISON-MèRE DE L'ORDRE BéNéDICTIN !

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8gle_de_saint_Beno%C3%AEt

le Mont-Cassin, sur l'emplacement d'un ancien temple d'Appollon

 

LETTRE ENCYCLIQUE

FULGENS RADIATUR (*)

DE S. S. PIE XII
À L’OCCASION DU 14ème CENTENAIRE DE
LA MORT DE SAINT BENOÎT

 

Vénérables Frères,
Salut et Bénédiction Apostolique.

Rayonnant comme un astre dans les ténèbres de la nuit, Benoît de Nursie honore non seulement l’Italie, mais l’Eglise tout entière. Celui qui observe sa vie illustre et étudie sur les documents authentiques l’époque ténébreuse et trouble qui fut la sienne, éprouve sans aucun doute la vérité des divines paroles par lesquelles le Christ promit à ses Apôtres et à la société fondée par lui : « Je serai avec vous tous les jours jusqu’à la fin des siècles. » (Mt 28, 20).

Certainement à aucune époque, ces paroles et cette promesse ne perdent de leur force, mais elles se réalisent au cours de tous les siècles, qui sont entre les mains de la divine Providence. Davantage, quand les ennemis du nom chrétien l’attaquent avec plus de fureur, quand la barque portant le sort de Pierre est agitée par des bourrasques plus violentes, quand tout semble aller à la dérive et que ne luit plus aucun espoir de secours humain, voici qu’alors apparaît le Christ, garant, consolateur, pourvoyeur de force surnaturelle, par laquelle il excite ses nouveaux athlètes à défendre le monde catholique, à le renouveler, et à lui susciter, avec l’inspiration et le secours de la grâce divine, des progrès toujours plus étendus.

Parmi eux resplendit d’une vive lumière notre Saint « Benoît » « qui l’est et de grâce et de nom » (1), et qui par une disposition spéciale de la divine Providence, se dresse au milieu des ténèbres du siècle, à l’heure où se trouvaient très gravement compromises les conditions d’existence, non seulement de l’Eglise, mais de toute la civilisation politique et humaine. L’Empire romain, qui était parvenu au faîte d’une si grande gloire et qui s’était aggloméré tant de peuples, de races et de nations grâce à la sage modération et à l’équité de son droit, de telle sorte qu’on « aurait pu l’appeler avec plus de vérité un patronat sur le monde entier qu’un Empire » (2), désormais, comme toutes les choses terrestres, en était venu à son déclin ; car, affaibli et corrompu à l’intérieur, ébranlé sur ses frontières par les invasions barbares, se ruant du septentrion, il avait été écrasé dans les régions occidentales, sous ses ruines immenses.

Dans une si violente tempête et au milieu de tant de remous, d’où vint luire l’espérance sur la communauté des hommes, d’où se levèrent pour elle le secours et la défense capables de la sauver du naufrage, elle-même et quelques restes à tout le moins de ses biens ? Justement de l’Eglise catholique. Les entreprises de ce monde, en effet, et toutes les institutions de l’homme, l’une après l’autre au cours des âges, s’accroissent, atteignent à leur sommet, et puis de leur propre poids, déclinent, tombent et disparaissent ; au contraire la communauté fondée par notre divin Rédempteur, tient de lui la prérogative d’une vie supérieure et d’une force indéfectible ; ainsi entretenue et soutenue par lui, elle surmonte victorieusement les injures des temps, des événements et des hommes, au point de faire surgir de leurs disgrâces et de leurs ruines une ère nouvelle et plus heureuse en même temps qu’elle crée et élève dans la doctrine chrétienne et dans le sens chrétien une nouvelle société de citoyens, de peuples et de nations. Or il Nous plaît, Vénérables Frères, de rappeler brièvement et à grands traits dans cette Encyclique la part que prit Benoît à l’œuvre de cette restauration et de ce renouveau, l’année même, à ce qu’il semble, du quatorzième centenaire, depuis le jour où, ayant achevé ses innombrables travaux pour la gloire de Dieu et le salut des hommes, il changea l’exil de cette terre pour la patrie du ciel.

 

. La figure historique de saint Benoît

« Né de noble race dans la province de Nursie » (3), Benoît « fut rempli de l’esprit de tous les justes » (4), et il soutint merveilleusement le monde chrétien par sa vertu, sa prudence et sa sagesse. Car, tandis que le siècle s’était vieilli dans le vice, que l’Italie et l’Europe offraient l’affreux spectacle d’un champ de bataille pour les peuples en conflit, et que les institutions monastiques, elle-mêmes, souillées par la poussière de ce monde, étaient moins fortes qu’il n’aurait fallu pour résister aux attraits de la corruption et les repousser, Benoît, par son action et sa sainteté éclatantes, témoigna de l’éternelle jeunesse de l’Eglise, restaura par la parole et par l’exemple la discipline des mœurs, et entoura d’un rempart de lois plus efficaces et plus sanctifiantes la vie religieuse des cloîtres. Plus encore : par lui-même et par ses disciples, il fit passer les peuplades barbares d’un genre de vie sauvage à une culture humaine et chrétienne, et les convertissant à la vertu, au travail, aux occupations pacifiques des arts et des lettres, il les unit entre eux par les liens des relations sociales et de la charité fraternelle.

Quittant Rome, il se retira dans des régions boisées et solitaires où il lui serait loisible de vaquer à la contemplation des réalités surnaturelles. Il gagna ainsi Subiaco, où s’enfermant dans une étroite caverne, il commença à mener une vie plus divine qu’humaine.

Caché avec le Christ en Dieu (Cf. Col 3, 3), il s’efforça très efficacement durant trois ans à poursuivre cette perfection évangélique et cette sainteté auxquelles il se sentait appelé par une inspiration divine. Fuir tout ce qui est terrestre pour n’aspirer de toutes ses forces qu’à ce qui est céleste ; converser jour et nuit avec Dieu, et Lui adresser de ferventes prières pour son salut et celui du prochain ; réprimer et maîtriser le corps par une mortification volontaire ; réfréner et dominer les mouvements désordonnés des sens : telle fut sa règle. Dans cette manière de vivre et d’agir, il goûtait une si douce suavité intérieure qu’il prenait en suprême dégoût les richesses et commodités de la terre et en oubliait même les charmes qu’il avait éprouvés jadis. Un jour que l’ennemi du genre humain le tourmentait des plus violents aiguillons de la concupiscence, Benoît, âme noble et forte, résista sur le champ avec toute l’énergie de sa volonté ; et se jetant au milieu des ronces et des orties, il éteignit par leurs piqûres volontaires le feu qui le brûlait au dedans ; sorti de la sorte vainqueur de lui-même, il fut en récompense confirmé dans la grâce divine. « Depuis lors, comme il le raconta plus tard à ses disciples, la tentation impure fut si domptée en lui qu’il n’éprouvât plus rien de semblable... Libre ainsi du penchant au vice, il devint désormais à bon droit maître de vertus » (8).

 Renfermé dans la grotte de Subiaco durant ce long espace de vie obscure et solitaire, Notre Saint se confirma et s’aguerrit dans l’exercice de la sainteté ; il jeta ces solides fondements de la perfection chrétienne sur lesquels il lui serait permis d’élever par la suite un édifice d’une prodigieuse hauteur. Comme vous le savez bien, Vénérables Frères, les œuvres d’un saint zèle et d’un saint apostolat restent sans aucun doute vaines et infructueuses si elles ne partent pas d’un cœur riche en ces ressources chrétiennes, grâce auxquelles les entreprises humaines peuvent, avec le secours divin, tendre sans dévier à la gloire de Dieu et au salut des âmes. De cette vérité Benoît avait une intime et profonde conviction ; c’est pourquoi, avant d’entreprendre la réalisation et l’achèvement de ces grandioses projets auxquels il se sentait appelé par le souffle de l’Esprit Saint, il s’efforça de tout son pouvoir, et il demanda à Dieu par d’instantes prières, de reproduire excellemment en lui ce type de sainteté, composé selon l’intégrité de la doctrine évangélique, qu’il désirait enseigner aux autres.

 

Mais la renommée de son extraordinaire sainteté se répandait dans les environs, et elle augmentait de jour en jour. Aussi non seulement les moines qui demeuraient à proximité voulurent se mettre sous sa direction, mais une foule d’habitants eux-mêmes commencèrent à venir en groupes auprès de lui, désireux d’entendre sa douce voix, d’admirer son exceptionnelle vertu et de voir ces miracles que par un privilège de Dieu il opérait assez souvent. Bien plus, cette vive lumière qui rayonnait de la grotte obscure de Subiaco, se propagea si loin qu’elle parvint en de lointaines régions. Aussi « nobles et personnes religieuses de la ville de Rome commencèrent à venir à lui, et ils lui donnaient leurs fils à élever pour le Tout-Puissant » (9).

 

Notre Saint comprit alors que le temps fixé par le décret de Dieu était venu de fonder un ordre religieux, et de le conformer à tout prix à la perfection évangélique. Cette œuvre débuta sous les plus heureux auspices. Beaucoup, en effet, « furent rassemblés par lui en ce lieu pour le service du Dieu Tout-Puissant..., si bien qu’il put, avec l’aide du Tout-Puissant Seigneur Jésus-Christ, y construire douze monastères, à chacun desquels il assigna douze moines sous des supérieurs désignés ; il en retint quelques-uns avec lui, ceux qu’il jugea devoir être formés en sa présence » (10).

Notre Saint, avec une immense tristesse dans l’âme, vit se lever sur les moissons grandissantes une noire tempête, soulevée par une jalousie aiguë et entretenue par des désirs d’ambition terrestre. Benoît était guidé par une prudence non humaine, mais divine ; pour que cette haine, qui s’était déchaînée surtout contre lui, ne tournât point, par malheur, au dommage de ses fils, « il céda le pas à l’envie ; mit ordre à tous les lieux de prière construits par lui, en remplaçant les supérieurs et en ajoutant de nouveaux frères ; puis, ayant pris avec lui quelques moines, il changea l’endroit de sa résidence » (11). C’est pourquoi, se fiant à Dieu et sûr de son très efficace secours, il s’en alla vers le sud, et s’établit dans la localité

« appelée Mont Cassin, au flanc d’une haute montagne... ;

sur l’emplacement d’un très ancien temple, où un peuple ignorant et rustique

vénérait Apollon à la manière des vieux païens.

Tout à l’entour, des bois consacrés au culte des démons avaient grandi, et, à cette époque encore,

une multitude insensée d’infidèles s’y livrait à des sacrifices sacrilèges.

A peine arrivé l’homme de Dieu brisa l’idole, renversa l’autel, incendia les bosquets sacrés ;

sur le temple même d’Apollon il édifia la chapelle du Bienheureux Martin,

et là où se trouvait l’autel du même Apollon il construisit l’oratoire de S. Jean ;

enfin, par sa continuelle prédication, il convertit à la foi les populations qui habitaient aux environs » (12).

 

Le Mont-Cassin, tout le monde le sait, a été la demeure principale du S. Patriarche et le principal théâtre de sa vertu et de sa sainteté.

Des sommets de ce mont, quand presque de toutes parts les ténèbres de l’ignorance et des vices se propageaient dans un effort pour tout recouvrir et pour tout ruiner, resplendit une lumière nouvelle qui, alimentée par les enseignements et la civilisation des peuples anciens, et surtout échauffée par la doctrine chrétienne ; éclaira les peuples et les nations qui erraient à l’aventure, les rappela et les dirigea vers la vérité et le droit chemin.

Si bien qu’on peut affirmer à bon droit que le saint monastère édifié là devint le refuge et la forteresse des plus hautes sciences et de toutes les vertus, et en ces temps troublés « comme le soutien de l’Eglise et le rempart de la foi » (13).

C’est là que Benoît porta l’institution monastique à ce genre de perfection, auquel depuis longtemps il s’était efforcé par ses prières, ses méditations et ses expériences.

Tel semble bien être, en effet, le rôle spécial et essentiel à lui confié par la divine Providence : non pas tant apporter de l’Orient en Occident l’idéal de la vie monastique, que l’harmoniser et l’adapter avec bonheur au tempérament, aux besoins et aux habitudes des peuples de l’Italie et de toute l’Europe.

Par ses soins donc, à la sereine doctrine ascétique qui florissait dans les monastères de l’Orient, se joignit la pratique d’une incessante activité, permettant de « communiquer à autrui les vérités contemplées » (14), et, non seulement de rendre fertiles des terres incultes, mais de produire par les fatigues de l’apostolat des fruits spirituels.

Ce que la vie solitaire avait d’âpre, d’inadapté à tous et même parfois de dangereux pour certains, il l’adoucit et le tempéra par la communauté fraternelle de la famille bénédictine, où, successivement adonnée à la prière, au travail, aux études sacrées et profanes, la douce tranquillité de l’existence ne connaît cependant ni oisiveté ni dégoût ; où l’action et le travail, loin de fatiguer l’esprit et l’âme, de les dissiper et de les absorber en futilités, les rassérènent plutôt, les fortifient et les élèvent aux choses du ciel. Ni excès de rigueur, en effet, dans la discipline, ni excès de sévérité dans les mortifications, mais avant tout l’amour de Dieu et une charité fraternellement dévouée envers tous : voilà ce qui est ordonné. Si tant est que Benoît « équilibra sa règle de manière que les forts désirent faire davantage et que les faibles ne soient pas rebutés par son austérité... Il s’appliquait à régir les siens par l’amour plutôt qu’à les dominer par la crainte » (15). Prévenu, certain jour, qu’un anachorète s’était lié avec des chaînes et enfermé dans une caverne, pour ne plus pouvoir retourner au péché et à la vie du siècle, il le réprimanda doucement en disant : « Si tu es un serviteur de Dieu, ce n’est pas une chaîne de fer, mais la chaîne du Christ qui doit te retenir » (16).

 

C’est ainsi qu’aux coutumes et préceptes propres à la vie érémitique, qui la plupart du temps n’étaient pas nettement fixés et codifiés, mais dépendaient souvent du caprice du supérieur, succéda la règle monastique de S. Benoît, chef d’œuvre de la sagesse romaine et chrétienne, où les droits, les devoirs et les offices des moines sont tempérés par la bonté et la charité évangéliques, et qui a eu et a encore tant d’efficacité pour stimuler un grand nombre à la poursuite de la vertu et de la sainteté.

 

Mais ce n’est pas tout ; car, dans l’Institut de la vie Bénédictine, l’essentiel est que tous, autant les travailleurs manuels qu’intellectuels, aient à cœur et s’efforcent le plus possible d’avoir l’âme continuellement tournée vers le Christ, et brûlant de sa très parfaite charité. En effet, les biens de ce monde, même tous rassemblés, ne peuvent rassasier l’âme humaine que Dieu a créée pour le chercher lui-même ; mais ils ont bien plutôt reçu de leur Auteur la mission de nous mouvoir et de nous convertir, comme par paliers successifs, jusqu’à sa possession. C’est pourquoi il est tout d’abord indispensable que « rien ne soit préféré à l’amour du Christ » (32), « que rien ne soit estimé de plus haut prix que le Christ » (33) ; « qu’absolument rien ne soit préféré au Christ, qui nous conduit à la vie éternelle ». (34)

A cet ardent amour du Divin Rédempteur doit correspondre l’amour des hommes, que nous devons tous embrasser comme des frères, et aider de toute façon. C’est pourquoi, à l’encontre des haines et des rivalités qui dressent et opposent les hommes les uns aux autres ; des rapines, des meurtres et des innombrables maux et misères, conséquences de cette trouble agitation de gens et de choses, Benoît recommande aux siens ces très saintes lois : « Qu’on montre les soins les plus empressés dans l’hospitalité, spécialement à l’égard des pauvres et des pèlerins, car c’est le Christ que l’on accueille davantage en eux » (35). « Que tous les hôtes qui nous arrivent soient accueillis comme le Christ, car c’est Lui qui dira un jour : J’ai été étranger, et vous m’avez accueilli » (36). « Avant tout et par-dessus tout, que l’on ait soin des malades, afin de les servir comme le Christ lui-même, car il a dit : J’étais malade, et vous m’avez visité » (37).

Inspiré et emporté de la sorte par un amour très parfait de Dieu et du prochain, Benoît conduisit son entreprise à bonne fin, jusqu’à la perfection. Et quand tressaillant de joie et rempli de mérites, il aspirait déjà les brises célestes de l’éternelle félicité et en goûtait à l’avance les douceurs, « le sixième jour avant sa mort..., il fit creuser sa tombe. Consumé bientôt de fièvre, il commença à ressentir l’ardente brûlure du feu intérieur ; et comme la maladie s’aggravait de plus en plus, le sixième jour il se fit porter par ses disciples à l’église ; là il se pourvut, pour l’ultime voyage, de la réception du Corps et du Sang du Seigneur, et entre les bras de ses fils qui soutenaient ses membres déficients, les mains levées vers le ciel, il se tint immobile et, en murmurant encore des paroles de prière, il rendit le dernier soupir » (38).

La reconstruction du Monastère du Mont-Cassin, juste tribut de reconnaissance

Quand la guerre, toute récente, se porta sur les limites de la Campanie et du Latium, elle frappa violemment, vous le savez, Vénérables Frères, les hauteurs sacrées du Mont Cassin ; et bien que, de tout Notre pouvoir, par des conseils, des exhortations, des supplications, Nous n’ayons rien omis pour qu’une si cruelle atteinte ne soit pas portée à une très vénérable religion, à de splendides chefs-d’œuvre et à la civilisation elle-même, le fléau a néanmoins détruit et anéanti cette illustre demeure des études et de la piété, qui, tel un flambeau vainqueur des ténèbres, avait émergé au-dessus des flots séculaires.

C’est pourquoi, tandis que, tout autour, villes, places fortes, bourgades devenaient des monceaux de ruines, il s’avéra que le monastère du Mont Cassin lui-même, maison-mère de l’Ordre bénédictin, dût comme partager le deuil de ses fils et prendre sa part de leurs malheurs. Presque rien n’en resta intact, sauf le caveau sacré où sont très religieusement conservées les reliques du S. Patriarche.

Là où l’on admirait des monuments superbes, il n’y a plus aujourd’hui que des murs chancelants, des décombres et des ruines, que de misérables ronces recouvrent ; seule une petite demeure pour les moines a été récemment élevée à proximité.

Mais pourquoi ne serait-il pas permis d’espérer que, durant la commémoraison du XIVe centenaire depuis le jour où, après avoir commencé et conduit à bon terme une si grandiose entreprise, notre Saint alla jouir de la céleste béatitude, pourquoi, disons-Nous, ne pourrions-nous pas espérer qu’avec le concours de tous les gens de bien, surtout des plus riches et des plus généreux, cet antique monastère ne soit rétabli au plus vite dans sa primitive splendeur ?

C’est assurément une dette à Benoît de la part du monde civilisé, qui, s’il est éclairé aujourd’hui d’une si grande lumière doctrinale et s’il se réjouit d’avoir conservé les antiques monuments des lettres, en est redevable à ce Saint et à sa famille laborieuse.

Nous formons donc l’espoir que l’avenir réponde à ces vœux, qui sont Nôtres ; et que pareille entreprise soit non seulement une œuvre de restauration intégrale, mais un augure également de temps meilleurs, où l’esprit de l’Institut bénédictin et ses très opportuns enseignements viennent de jour en jour à refleurir davantage.

Dans cette très douce espérance, à chacun de vous, Vénérables Frères, ainsi qu’au troupeau confié à vos soins, comme à l’universelle famille monacale, qui se glorifie d’un tel législateur, d’un tel maître et d’un tel père, Nous accordons de toute Notre âme, en gage des grâces célestes et en témoignage de Notre bienveillance, la Bénédiction Apostolique.

Donné à Rome, près Saint Pierre, le 21e jour du mois de Mars, en la fête de Saint Benoît, l’an 1947, neuvième de Notre Pontificat.

 http://www.vatican.va/holy_father/pius_xii/encyclicals/documents/hf_p-xii_enc_21031947_fulgens-radiatur_fr.html

 

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