Couronne sur la tête de la dame ! Le Calice en or !
54e Message
19 février 1958 (Mercredi des Cendres)
Prédiction de la mort du pape Pie XII Cette nuit, je me suis réveillée en sursaut car on m’appelait. Il était trois heures pile. J’ai vu de nouveau la lumière et entendu la voix de la Dame qui disait : « Me revoici. Que la paix du Seigneur soit avec vous ! Tu as bien agi. Tu as usé de ton libre arbitre en choisissant de porter le message à ton directeur spirituel. Cette obéissance donnera de bons fruits, dont tu ressentiras bientôt les effets. Ton directeur spirituel connaît son devoir. Ne t’en fais pas. J’ai une annonce à te faire dont tu ne devras parler à personne, ni au sacristain, ni à ton directeur spirituel. Une fois que la chose se sera produite, tu pourras le leur dire, que la Dame te l’a dit en ce moment même. Voici l’annonce : Écoute.
Le Saint-Père actuel, le pape Pie XII, sera élevé parmi les Nôtres début octobre de cette année. La Dame de tous les Peuples, la Corédemptrice, Médiatrice et Avocate, le guidera dans la joie éternelle. »
J’ai pris peur à cette annonce et j’osais à peine y croire. La Dame a dit : « N’aie pas peur, mon enfant ! Son successeur proclamera le dogme. » J’ai remercié la Dame. Sur un ton très solennel, elle dit : « Amen. »
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cf. annexe III sur les évènements de la semaine ayant précédé ce message.
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La voyante, à la demande de son directeur spirituel, a consigné ce message sur un papier qu’elle a mis dans une enveloppe scellée. Elle a donné l’enveloppe en dépôt à son directeur spirituel en en gardant elle-même un double. À la mort du pape Pie XII, elle a immédiatement mis au courant son directeur spirituel du contenu de ce message et lui en a fait lire le double. Tout de suite après, on a envoyé, sans l’ouvrir, la lettre toujours scellée, au sacristain du pape. cf. annexe III, lettre du Père Frehe.
55e Message 31 mai 1958
Une expérience céleste Nous étions en train de bavarder quand j’ai vu soudain une lumière crue dans l’autre pièce. La Dame, je ne la voyais pas. C’était comme si on écartait un voile de devant mes yeux, et je me suis sentie plongée dans un état céleste, surnaturel. Je sentais la présence de quelqu’un de prodigieusement puissant, sublime et pur. Comme je m’agenouillais, une musique délicate et claire est parvenue à mes oreilles ; la pièce était remplie de lumière. Le rayonnement était tel que j’ai dû croiser les mains sur la poitrine et m’incliner profondément. Je n’osais ni ne pouvais la regarder en face. Toutefois, je l’ai subitement regardée ; il m’est impossible de décrire ce que j’ai vu. C’était céleste, s’il m’est permis de m’exprimer ainsi en toute humilité. Un voile a alors autant dire fait écran devant mes yeux et j’ai vu la Dame, debout, mais tout au loin. Elle avait l’air tellement aimable et gentille. Elle m’a parlé d’une voix très douce. Je n’arrivais pas à répéter ce qu’elle disait ; je n’avais pas de voix. Elle a prononcé la première partie d’un seul trait en me regardant. Je me suis dit : pourvu que je retienne tout ça. La Dame m’a comprise, je pense, parce qu’elle m’a souri et a répété la première partie d’un seul trait. Je lui ai alors fait oui de la tête. La Dame a dit : « Par le Seigneur à la Dame ; par la Dame de tous les Peuples au Seigneur de tous les Peuples. Le contact ne sera pas rompu. Mets en garde le clergé contre de fausses théories surtout dans le domaine de l’Eucharistie. Transmets cela au sacristain. Dis que la Dame lui demande de te conduire devant le souverain pontife. Je le répète : prie beaucoup pour les bons prêtres et pour qu’ils soient nombreux, et pour que les peuples reviennent à de meilleurs sentiments. Mais… »
Dans la paix, je retournerai La Dame s’est soudain arrêtée et a fait un mouvement de la tête comme pour dire : écoute, répète après moi. J’ai retrouvé subitement l’usage de ma voix. La Dame a dit : « Dans la paix, je suis venue. Dans la paix, je retournerai à Lui, qui m’a envoyée. » Tout en disant cela, elle s’est peu à peu élevée et s’est éloignée de plus en plus. Je sentais qu’elle me quittait. J’en étais très triste et je me suis mise à pleurer. La Dame a dit : « Ne sois pas triste. Je ne vous laisse pas orphelins. Il va venir, Lui, le Consolateur, le Défenseur. »
Formez ici une communauté Alors que la Dame disparaissait lentement, je l’ai entendue qui disait : « Écoute, suis la lumière. » Tout à coup, la lumière a quitté la chambre. J’ai cherché dans l’autre pièce, mais elle m’a devancée et est sortie par la porte de notre maison. Je lui ai couru après dans la rue. Elle m’a précédée jusqu’au Wandelweg. Subitement, elle s’est arrêtée. Je me suis mise à chercher là, par terre ; j’ai entendu alors la voix qui disait : « Que cherches-tu ? » J’ai vu alors, entre deux nuages, la Dame avec la croix, le globe terrestre et les brebis. Elle-même se tenait dans un ciel bleu éclatant. Alors qu’elle s’élevait très lentement, je l’ai entendue qui disait : « C’est ici le lieu où je vais retourner à Lui. Formez ici une Communauté pour tous les peuples. » Un grand nuage lumineux l’a enveloppée et je ne l’ai plus vue. Mais tandis qu’elle s’élevait et s’éloignait comme dans une brume, une grande, une sainte Hostie, diffusant de la lumière, très grande, a pris sa place – je ne sais pas l’expliquer autrement. De la sainte Hostie jaillissaient trois faisceaux de lumière : au milieu, un faisceau aux superbes couleurs ; à droite et à gauche, un faisceau d’une magnifique clarté, et au bout du premier, une croix, au bout du deuxième, une colombe, mais lumineuses, spirituelles, je dirais. Puis, tout a disparu très lentement.
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Mots à mots : Celui qui aide (Helper). (NdT)
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La voyante écrivit à propos de ce message une lettre à son directeur spirituel, le Père Frehe. cf. annexe VI
56e Message 31 mai 1959
La Dame couronnée dans la gloire céleste C’était le dimanche après-midi, vers trois heures. Nous étions toutes ensemble dans le séjour. Par la fenêtre, j’ai vu soudain quelque chose se passer dans le ciel. Sous l’effet de la peur, j’ai dis à mes sœurs : « Regardez là-bas ! » tout en montrant le ciel. Nous nous sommes toutes précipitées à la fenêtre. J’ai vu tout à coup la lumière, une énorme lumière au-dessus du Wandelweg. Je ne pouvais pas la fixer du regard et j’ai mis les mains devant les yeux. Les autres, qui ne voyaient rien, m’ont demandé ce qu’il y avait. Je me suis agenouillée en joignant les mains. Mais une force me poussait à la regarder. En regardant, j’ai eu l’impression que le ciel se déchirait. Ce que je voyais, c’était vraiment une déchirure dans le ciel. Soudain, j’ai vu la Dame dans toute sa gloire. Les mots me manquent pour en rendre l’aspect imposant, céleste, glorieux. Jamais encore je ne l’avais vue ainsi. Je ne voyais ni les brebis, ni le globe terrestre, ni la croix ; je ne voyais que la Dame, mais enveloppée dans un énorme déploiement de lumière et de gloire. Soudain, une force m’a poussée à regarder sa tête ; j’ai vu qu’elle portait une couronne. Je ne l’avais jamais vue auparavant. Ce n’était pas une couronne de diamants ni d’or, mais je n’ignorais pas pour autant que c’était une couronne, jetant de tous côtés des éclats de lumière, plus belle que la plus belle couronne de diamants. D’ailleurs, la Dame elle-même était toute éblouissante de lumière. Je le répète : une chose céleste et glorieuse, je ne sais comment mieux l’expliquer.
Faites pénitence Sous cette représentation de gloire, j’ai vu un pan de ciel pur, bleu et, en dessous, la partie supérieure du globe. Celui-ci était tout noir. Voir cela me procura un sentiment d’affreuse tristesse et de dégoût. Puis j’ai vu la Dame, elle ne cessait de faire aller et venir le doigt et secouait la tête – en signe de désapprobation et d’avertissement, me semblait-il – en désignant ce monde noir. J’ai entendu la voix : « Faites pénitence ! » Ensuite, j’ai vu quelque chose de très curieux. J’ai vu sortir de ce monde sombre, noir, plein de têtes humaines. J’ai vu toutes ces têtes émerger lentement, puis leur corps ; pour finir, j’ai vu les gens en entier qui se tenaient sur l’hémisphère rond. Tout en regardant, je me suis dit : comment se peut-il donc qu’il y ait autant de races et de types humains différents ? Tandis que je regardais avec étonnement tous ces gens, j’ai vu la Dame étendre les mains sur eux dans un geste de bénédiction ; elle n’avait plus l’air aussi triste. Je l’ai entendue qui disait : « Faites Lui réparation ! »
Le Seigneur apparaît Tout d’un coup, la Dame avait disparu ; à sa place, j’ai vu une hostie. C’était une hostie d’une imposante grandeur. C’est pourquoi j’ai bien vu qu’il s’agissait d’une hostie normale telles celles qu’on voit à l’église, faite de pain azyme ou de pain. Un grand calice est alors apparu devant l’hostie ; j’ai vu qu’il était d’un or splendide. Il s’est renversé de mon côté. J’ai alors vu du sang s’écouler du calice en flots épais. Tout ce sang tombait sur le globe, ruisselant sur la terre. C’était très désagréable à voir, ça m’a donné la nausée de voir ce sang couler et encore couler. Tout cela a duré un bon moment. Mais, tout d’un coup, tout a changé et s’est transformé en une sainte Hostie lumineuse, rayonnante. Une telle lumière en jaillissait que j’ai porté les mains à mes yeux. Je ne pouvais pas la fixer du regard, et j’ai vraiment cru que j’allais devenir aveugle. Et pourtant, intérieurement, une force me poussait à la regarder. La sainte Hostie ressemblait à du feu blanc. En son centre, il y avait une petite ouverture ou une cavité, je ne sais pas comment le dire au juste. Tout à coup, j’ai eu l’impression que la sainte Hostie éclatait et j’ai vu une Forme flottante qui en sortait, une Personne, tellement puissante, tellement grandiose, pardonnez-moi de ne pouvoir exprimer la puissance ni la grandeur qui en émanaient. C’était tellement fantastique ; j’osais à peine lever les yeux. Alors que je regardais cette Personne imposante, sublime, la certitude se fit en moi : c’est le Seigneur ! Je me sentais moi-même si ridiculement petite comparée à cette inexprimable grandeur. Son corps était drapé dans un genre d’étoffe qui partait d’une épaule et tombait en biais sur le reste du corps. Son visage était d’un incroyable rayonnement. Il avait les pieds posés l’un sur l’autre comme on le voit parfois sur les crucifix. Sur les pieds, j’ai vu une cicatrice d’où jaillissaient des faisceaux de lumière. Les mains étaient quelque peu orientées vers le haut, l’une plus que l’autre. Dans les mains aussi, j’ai vu une sorte de cicatrice. Il en jaillissait de même de puissants faisceaux de lumière. Tout en ne voyant qu’une seule Personne, je ne cessais de me dire : pourtant, il y en a deux. Mais en regardant, je n’en voyais qu’une. Je ne pouvais pas me défaire de cette pensée : pourtant, il y en a deux. Et voici que soudain, du milieu de ces deux Personnes, une lumière ineffable a jailli puis, dans cette lumière, du milieu d’elles – je ne sais comment dire ça autrement –, une Colombe ; rapide comme l’éclair, elle a piqué vers en bas, vers le globe. Une lumière ineffable précédait la Colombe et un formidable faisceau de lumière la suivait. Cette lumière-là aussi était tellement énorme que je n’arrivais pas à la fixer ; j’ai porté les mains à mes yeux. Je n’en avais pas moins mal aux yeux. Mais une fois de plus, une force me poussait à regarder. Quel rayonnement de gloire et de puissance se dégageait de l’ensemble ! La Forme qui flottait, majestueuse, puissante, sublime, et cette lumière qui irradiait le monde. J’ai alors entendu :
« Celui qui Me mange et Me boit, prend en soi la vie éternelle et reçoit le vrai Esprit ! »
Adieu Après avoir eu la grâce d’observer cela un bon moment, j’ai vu la Dame réapparaître dans toute sa gloire, tout comme au début. Mais à présent, je voyais très nettement la différence entre sa gloire à elle, si je peux m’exprimer ainsi, et la grande puissance et la grande majesté de la Forme qui flottait en l’air. On aurait dit que la Dame était dans l’ombre du Seigneur. C’est le sentiment que j’ai eu. La Dame à présent avait l’air heureuse. Elle m’a regardée avec tendresse et je l’ai entendue dire, d’une voix très douce et lointaine : « Adieu ! » Et tout doucement, elle a ajouté : « Au revoir, au ciel ! » J’ai éprouvé une telle tristesse que je ne suis pas parvenue à répéter ces derniers mots. Je me suis mise à pleurer, parce que je sentais qu’elle me faisait ses adieux pour de bon. J’ai vu la Dame disparaître, très lentement, puis la lumière.
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Le 24 juin 1959, dans un rêve, la voyante reçoit l’explication selon laquelle cette vision est une représentation de la prière de la Dame. cf. annexe VI.