http://fr.wikisource.org/wiki/Les_Premiers_Explorateurs/Premi%C3%A8re_partie/Chapitre_II
Un de ces pélerins, l'évêque français Arculphe, qui vivait vers la fin du septième siècle, a laissé le récit circonstancié de son voyage.
Il débute par donner la situation topographique de Jérusalem, et décrit la muraille qui entoure la ville sainte. Il visite ensuite l'église en forme de rotonde construite sur le Saint-Sépulcre, le tombeau de Jésus-Christ et la pierre qui le fermait, l'église de Sainte-Marie, l'église construite sur le Calvaire et la basilique de Constantin, élevée au lieu où fut trouvée la vraie croix. Ces différentes églises sont comprises dans un édifice unique, qui renferme aussi le tombeau du Christ et le Calvaire au sommet duquel le Sauveur fut crucifié.
Arculphe descend ensuite dans la vallée de Josaphat, située à l'est de la ville, où s'élève l'église qui recouvre le tombeau de la Vierge et le tombeau d'Absalon, qu'il appelle tour de Josaphat. Puis, il gravit le mont des Oliviers, qui fait face à la ville au delà de la vallée, et là il prie dans la grotte où pria Jésus. Il se rend alors au mont Sion, situé en dehors de la ville, à sa pointe sud ; il remarque en passant le figuier gigantesque auquel, suivant la tradition, se pendit Judas Iscariote, et il visite l'église du Cénacle, maintenant détruite.
En contournant la ville par la vallée de Siloë et en remontant le torrent de Cédron, l'évêque revient au mont des Oliviers, couvert de riches moissons de froment et d'orge, d'herbes et de fleurs, et il décrit, au sommet de la montagne sainte, l'emplacement d'où le Christ s'éleva au ciel. Là, les fidèles ont bâti une grande église ronde, avec trois portiques cintrés, qui, sans toit ni voûte, demeure ouverte sous le ciel nu. « On n'a pas voûté l'intérieur de l'église, dit la relation de l'évêque, afin que de ce lieu où se posèrent pour la dernière fois les pieds divins, lorsque le Seigneur s'éleva au ciel sur une nuée, une voie toujours ouverte jusqu'au ciel y conduisît les prières des fidèles. Car, lorsqu'on construisit cette église dont nous parlons, on ne put paver, comme le reste de l'édifice, l'endroit où s'étaient posés les pieds du Seigneur. A mesure que l'on appliquait les marbres, la terre, impatiente de supporter quelque chose d'humain, les recrachait, si j'ose le dire, à la face des ouvriers. D'ailleurs, comme un enseignement immortel, la poussière conserve encore l'empreinte des pas divins, et bien que chaque jour la foi des visiteurs leur fasse enlever cette empreinte, elle reparaît sans cesse, et la terre la conserve toujours. »
et enfin Constantinople, dont il visita souvent la vaste église où l'on conserve « le bois sacré de la croix sur lequel le Sauveur mourut crucifié pour le salut du genre humain. »
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En effet, Il a reçu de Yahweh honneur et gloire, lorsque du sein de la divine splendeur se fit entendre une voix qui disait : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui J’ai mis toute ma bienveillance !" Cette voix, nous l’avons entendue venir du Ciel, lorsque nous étions sur la montagne sainte avec lui. Dès lors, la parole des prophètes a d’autant plus de crédit auprès de nous, et vous ferez bien de lui prêter attention : elle est comme une lampe qui brille en un lieu obscur, jusqu’à ce que vienne à poindre le jour et que l’Astre du matin se lève dans vos cœurs.
Évangile : saint Matthieu 17, 1-9
En ce temps-là, six jours après (avoir annoncé à ses disciples sa mort et sa résurrection), Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère et les emmena à l’écart sur une montagne élevée, et Il fut transfiguré devant eux. Son visage resplendissait comme le soleil et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Et voilà que leur apparurent Moïse et Elie s’entretenant avec Jésus. Pierre lui dit : "Seigneur, nous sommes bien ici ! Si Tu le veux, je vais faire ici trois cabanes, une pour toi, une pour Moïse, une pour Elie." Comme il parlait encore, une nuée lumineuse les recouvrit et voilà qu’une voix venant de la nuée dit : "Celui-ci est mon Fils, le Bien-aimé, Celui qui a ma bienveillance. Ecoutez-le !" En entendant cela, les disciples tombèrent face contre terre et furent dans un grand effroi. Jésus s’approcha, les toucha et dit : "Relevez-vous et n’ayez pas peur !" Ils levèrent les yeux, et ne virent plus que Jésus seul. En redescendant de la montagne, Jésus leur dit : "Ne parlez à personne de ce que vous avez vu jusqu’à ce que le Fils de l’Homme soit ressuscité des morts."
Alors que le visage de Moïse avait resplendi d'une gloire qui venait de l'extérieur après la révélation du mont Sinaï (cf. Exode 34:29), le visage du Christ apparut au Thabor comme une source de lumière, source de la vie divine rendue accessible à l'homme, et qui se répandait aussi sur ses "vêtements", c'est-à-dire sur le monde extérieur et sur les produits de l'activité et de la civilisation humaines.
Au sein de cette vision glorieuse, apparurent aux côtés du Seigneur Moïse et Élie, les deux sommets de l'Ancien Testament, représentant respectivement la Loi et les Prophètes, qui lui portaient témoignage en tant que maître des vivants et des morts [5].
Mais quand ils relevèrent la tête, ils virent Jésus, seul, ayant retrouvé Son aspect habituel, Qui S'approcha d'eux et les rassura. Puis, descendant de la montagne, Il leur recommanda de garder le silence sur ce qu'ils avaient vu, jusqu'à ce que le Fils de l'Homme Se relève d'entre les morts.