http://fr.wikipedia.org/wiki/Malaria
Le paludisme (du latin paludis, « marais »[1]), aussi appelé malaria (de l'italien mal'aria, « mauvais air »[2]), est une maladie infectieuse due à un parasite du genre Plasmodium, propagée par la piqûre de certaines espèces de moustiques anophèles.
Avec plusieurs centaines de millions de personnes malades chaque année et entre un et trois millions de décès par an, le paludisme demeure la parasitose la plus importante et concerne majoritairement les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. 80 % des cas sont enregistrés en Afrique subsaharienne (cf. section détaillée : « Épidémiologie »).
Le paludisme affecte les êtres humains depuis plus de 50 000 ans et aurait été un pathogène depuis le début de l'histoire de notre espèce[
Ces maladies qui touchent les globules rouges du sang, donnent un avantage sélectif envers le paludisme (cf. section détaillée : « Les facteurs génétiques »).
Des fièvres mortelles - dont probablement le paludisme - ont été rapportées depuis les premiers écrits. On trouve ainsi des références à des périodes de fièvre paludique dès 2 700 avant J.-C. en Chine[6]. Le plus ancien écrit concernant les infections dues à un parasite est le papyrus Ebers rédigé à Louxor en 1 500 avant J.-C. ; la découverte dans les momies de cette époque d'œufs calcifiés d'helminthes confirme le bien fondé des observations[6]. En janvier 2010, une équipe de scientifiques égyptiens et américains ont prouvés, par l'analyse de l'ADN, que Toutânkhamon était atteint de paludisme au moment de son décès (v. -1327)[7],[8]. En Inde, dès l'antiquité, les Veda (« Textes de la connaissance ») font état des fièvres paludiques et les médecins Charaka et Sushruta (probablement Ve siècle av. J.-C.) en font une description et lui associent, déjà, la piqûre de moustique. Les symptômes de fièvre intermittente ont été décrits par Hippocrate; il lie ces fièvres à certaines conditions climatiques et environnementales, et les divise en trois types : febris tertiana (tous les deux jours), quartana (tous les trois jours), et quotidiana ou continua (maintenant appelée tropica). Vers 186 avant J.-C. apparaît, dans certaines régions de Chine, l'utilisation, en tisane, du qing hao su (青蒿素) appelé plus tard artémisinine en Occident et extrait d'une plante médicinale utilisée comme antipyrétique appelée qing hao (青蒿) (Artemisia annua ou « Armoise annuelle »).