Tristesse et joie Je vois la Dame debout. Elle me fait signe de regarder dans ma main. C’est comme s’il en sortait d’étranges choses. Je vois une grande tristesse ; tristesse qui se dépose dans ma main et qu’il me faut regarder. Tandis que je regarde dans ma main, je sens monter en moi une profonde tristesse. La Dame sourit et dit : « Mais après, il y aura de la joie. » À ce moment-là, je ressens la joie en question. Je vois des rayons, des rayons lumineux.
Une seule communauté Je vois ensuite de grands bâtiments, des églises. Se dressent des églises de tout genre et pas seulement des églises catholiques.
La Dame dit : « Il faut que ce soit une seule et grande communauté. » À ces mots, j’éprouve d’horribles douleurs dans la main. Des tempêtes se lèvent sur ces églises.
Une période de trois papes La Dame me fait voir à présent trois papes. En haut, à gauche, se tient le pape Pie X. Notre pape Pie XII est au milieu et, à droite, je vois un nouveau pape . En montrant les trois papes, la Dame dit : « Ces trois-là, c’est une période. Ce pape et le nouveau sont les combattants. »
Une nouvelle guerre Elle montre ensuite une nouvelle guerre, une guerre bien étrange cependant, bien plus tard, et qui causera de grandes calamités.
La formation du clergé Je vois à présent passer des files de jeunes membres du clergé. La Dame dit : « Il faudra cependant bien du changement dans l’Église. Il faudra changer la formation du clergé, une formation plus moderne, adaptée à ce temps, bonne toutefois, avec le bon esprit. » La Dame insiste sur ces derniers mots. Je vois soudain une colombe voler autour de ma main. Retenue, la colombe ne cesse pourtant de voler en rond. Elle projette des rayons nouveaux. La Dame me montre ensuite le pape et dit : « Il faut de la largesse d’esprit, plus de social. Toutes sortes de courants tendent au socialisme, ce qui est bon, mais cela peut se faire sous la conduite de l’Église. » La Dame prend alors un air accablé et dit : « Vraiment beaucoup de choses doivent changer dans la formation. » Je vois de grands courants qui s’opposeront, beaucoup de lutte contre cela dans l’Église. Et puis, d’un seul coup, la Dame a disparu.
5e Message 7 octobre 1945 (Notre-Dame du Rosaire)
Les peuples de l’Orient Je vois un soleil et un croissant de lune. Je comprends intérieurement : c’est l’Extrême-Orient. En Chine, je vois un drapeau rouge. Je vois ensuite des musulmans et tous les autres peuples de l’Orient. Au-dessus de tous ces peuples, je vois, d’un côté, du rouge et, de l’autre, du noir, mais beaucoup moins soutenu. J’entends la voix qui dit : « On dirait que ça se rétrécit très fortement. »
Le chemin du château Je vois ensuite un long et beau chemin. Il me faut le suivre mais c’est comme si je n’en avais aucune envie. Je représente l’humanité. J’emprunte alors le chemin. Je suis très fatiguée mais je dois avancer, très lentement. Je suis au bout du chemin et je me trouve devant un grand château surmonté de tours. Les portes s’ouvrent de l’intérieur. Une main me fait signe d’entrer, mais je ne veux pas. J’ai comme le sentiment de devoir reculer. Je rentre quand même. Quelqu’un me saisit par la main et je vois la dame en blanc, la Dame. Elle me sourit et dit : « Viens ! » La main me fait mal – c’est insupportable – mais la Dame la tient fortement serrée et nous continuons.
Le jardin de la justice J’arrive dans un magnifique jardin, si merveilleusement beau, tout à fait différent de ce qu’on voit ici sur terre. La Dame me conduit à un endroit et dit : « C’est la Justice ; ceux du dehors doivent la chercher et la retrouver sinon le monde se perdra de nouveau. » En disant cela, la Dame me montre l’extérieur. C’est comme si je pouvais ressentir la justice. Ma main me fait très mal ; je n’en peux plus ; mais la Dame sourit et me fait avancer.
Le jardin de la vérité Nous passons dans une autre partie du jardin et la Dame dit en faisant aller et venir le doigt comme pour nous mettre en garde : « C’est la Vérité. Écoute bien. La Vérité elle aussi est ici, au-dedans mais pas au-dehors, absolument pas ! », ajoute-t-elle. La Vérité, je la perçois elle aussi comme une sensation qui s’empare de moi. Je veux dégager ma main de la sienne et je dis : « Elle est si lourde. »
L’Église catholique Cependant, la Dame me montre ensuite quelque chose ; j’ai l’impression d’avoir une vue aérienne au-dessus de quelque chose. Je lève deux doigts et je vois tout à coup notre pape et, au-dessous de lui, le Vatican. Je vois ensuite toute l’Église de Rome. Au-dessus du Vatican, je vois écrit en gros caractères bien lisibles : « Encycliques ». « C’est la bonne voie », me dit la Dame en insistant sur les mots. « Mais on ne les fait pas siennes », dit-elle avec tristesse. Je vois de nouveau le Vatican et, autour, toute l’Église catholique. La Dame me regarde et pose le doigt sur ses lèvres tout en me disant : « Comme un secret entre toi et moi. » Elle pose de nouveau le doigt sur ses lèvres et dit tout doucement : « Là non plus, pas toujours. » Elle me sourit de nouveau. D’un regard réconfortant, elle me dit alors : « Mais cela peut s’arranger. »
Vivre avec son temps Je vois ensuite devant moi d’autres églises de différentes confessions. Alors qu’elle lève le doigt en signe d’avertissement, la Dame, tout en me montrant une nouvelle fois toute l’Église catholique, me dit : « L’Église catholique peut certes s’agrandir, mais… » Elle marque une pause et je vois passer devant moi, de longues files de membres du clergé, d’étudiants, de religieuses, etc.… La Dame hoche de nouveau la tête et dit en insistant sur les mots : « C’est très grave, mais ils sont bons à rien. » Et elle répète : « Ils sont bons à rien. » Elle regarde au loin, d’un air sévère. Elle désigne les étudiants, les prêtres et les membres du clergé et dit avec autorité : « Une meilleure formation, vivre avec son temps, être plus moderne, faire plus de social. »
Une nouvelle colombe blanche Je vois ensuite une colombe noire voler au-dessus de notre Église. Je dis : « Pas une blanche, mais une noire. » La Dame montre cette colombe en disant : « C’est l’esprit ancien qui doit disparaître. » Je vois tout à coup cette colombe se changer en une colombe blanche. La Dame dit : « Celle-ci est une colombe nouvelle, blanche. Elle émet des rayons de tous côtés car le monde vacille ; quelques années de plus, et le monde sombrerait. Mais Il vient et va mettre de l’ordre dans le monde, mais… » La Dame marque une pause, « …il faut qu’ils écoutent ! » La Dame met l’accent sur les mots « il faut » comme si elle voulait donner un nouvel avertissement. Elle dit ensuite : « Ils veulent s’en retourner, sortir d’ici ; ils ne veulent pas se rendre en cet endroit ; ça ne leur dit rien, aux hommes. »
Prendre la Croix Puis elle me reprend avec elle et nous continuons. Nous nous enfonçons profondément dans le jardin et arrivons devant une grande croix. « Prends-la. Il t’a précédée », me dit la Dame. Je refuse et j’ai l’impression que les gens du monde entier font de même et tournent le dos à la croix. Je me sens tirée par la main et je vois de nouveau la Dame devant moi, sa main dans la mienne. Elle me dit une nouvelle fois : « Viens ! »
Avec la Croix dans le monde Je vois à présent une forme lumineuse, toute diaphane, qui porte un long vêtement et nous précède ; il s’agit d’un homme mais d’un homme complètement spiritualisé. Il porte avec peine une très grande croix. Il la traîne pour ainsi dire sur le sol. Je ne peux pas voir son visage ; il ne fait qu’un faisceau de rayons. Il va dans le monde avec la croix, mais il n’y a personne pour Le suivre. « Seul », me dit la Dame. « Il marche seul, en ce monde. Ça va encore empirer jusqu’à ce que quelque chose de grave se produise et que la croix, tout à coup, se dresse au milieu du monde. Ils seront alors bien obligés de regarder, qu’ils le veuillent ou non. »
La victoire de la Croix Je vois ensuite toutes sortes d’images étranges. Je vois des croix gammées sous la Croix ; je les vois tomber ; puis des étoiles, elles chutent ; des faucilles et des marteaux, tout cela tombe sous cette Croix. Je vois du rouge ; le rouge ne disparaît pas complètement. La Dame dit : « Tous lèvent les yeux. Voilà que tout d’un coup, ils veulent bien mais au prix… Il faisait noir sur le globe terrestre ; mais maintenant, tout s’est éclairci. Tu vois bien maintenant que tout cela est sans importance. »
Le chapelet La main se fait plus légère ; c’est ce que je sens. Tout d’un coup, je vois de nouveau la Dame, debout, le chapelet à la main. Elle dit : « Continuez à prier, le monde entier ! » Elle montre la croix et dit : « Il faudra bien que le monde entier y revienne, des grands aux petits, des pauvres aux riches, mais ça demandera un effort. »
La Dame aidera Je vois à présent le globe terrestre devant moi. Tandis qu’elle pose le pied dessus, la Dame dit : « Je pose le pied sur le monde. Je les aiderai et les conduirai au but, mais il faut qu’ils m’écoutent. » Puis, je vois tout à coup tout disparaître.
Combat en Angleterre et en Europe J’entends la voix qui dit : « Angleterre, fais attention ! » Je vois alors l’Angleterre et une grande église. Je comprends intérieurement : c’est l’Abbaye de Westminster. Je vois ensuite un évêque ; il n’est pas de notre Église. Je comprends intérieurement : c’est un évêque d’Angleterre. Je vois ensuite le pape, assis devant moi ; il regarde d’un air très sérieux. Puis je vois une nouvelle fois cet évêque ; ça concerne l’Angleterre. La Dame m’indique l’Angleterre ; je vois alors qu’il y a le mot « combat » au-dessus de la tête de l’évêque. Je me sens dans un état si étrange ; c’est pour ainsi dire comme si tout était en train de changer en moi. Je ne sais pas l’expliquer. Je regarde tout d’un coup en haut à gauche et, de nouveau, je vois la Dame, debout. Elle est tout habillée de blanc et un peu élevée de terre. Elle me montre quelque chose. Je regarde et de nouveau, je vois l’Angleterre devant moi. La Dame me dit : « Un combat va toucher l’Europe entière et s’étendre au-delà. » Une sensation de lourdeur paralysante et de grande fatigue spirituelle s’empare de moi. La Dame dit : « C’est un dur combat spirituel. »
Regarde la Croix La Dame me dit ensuite : « Viens ! », Et elle me montre ma main. C’est comme si on y déposait une croix. La Dame me fait voir à présent ce que je dois faire : je tiens la croix dans la main et tout en faisant voir la croix, je fais passer la main au-dessus de la terre en décrivant un cercle. La Dame me dit alors : « Regarde donc la croix. » Je le fais et tandis que je regarde, la croix sort de ma main et je ferme le poing que je dois regarder aussi. La Dame dit ensuite : « Regarde maintenant de nouveau la croix. » Et la croix se trouve de nouveau dans ma main. La Dame fait aller et venir son doigt en signe d’avertissement et dit : « Cette croix, ils veulent la changer en d’autres croix. » Je vois alors différentes choses tournoyer devant mes yeux : le communisme et un nouveau genre de mouvement qui va venir, une union entre la croix gammée et le communisme.
Combat La Dame dit : « Les chrétiens vont se fatiguer à force de combattre. » Elle accentue le mot « fatiguer » et je me sens prise par une fatigue spirituelle. La Dame me montre quelque chose devant moi ; je vois alors une bande de sable, un désert. Une chaire y est dressée. Puis la chaire disparaît et, le temps d’un éclair, je vois une nouvelle fois le même désert devant moi. J’entends une voix crier quelque chose dans une langue étrangère provenant d’un temps ancien. Ceci se reproduit à plusieurs reprises sous mes yeux, à toute vitesse. La Dame me montre de nouveau quelque chose et je vois le Vatican. C’est comme s’il tournait sur lui-même au milieu du monde. À l’intérieur du Vatican, je vois le pape, la tête droite et deux doigts levés. Il regarde au loin d’un air grave. Je me frappe alors trois fois la poitrine.
Jeanne d’Arc Puis, tout d’un coup, je vois quelqu’un à cheval, revêtu d’une armure. Comme je demande qui c’est, il m’est répondu : « Jeanne d’Arc. » Derrière elle, je vois soudain s’élever une grande cathédrale. Je demande quelle peut bien être cette église et j’entends intérieurement : c’est la cathédrale de Reims. Je vois ensuite un cortège qui s’avance et se dirige vers l’église. C’est un cortège comme dans les temps anciens avec quelqu’un à cheval. Il porte un bouclier et une épée ; il y a un grand nombre d’écuyers autour de lui. J’entends : « Bourbon. » J’ai l’impression que c’est pour plus tard.
Vérité, charité, équité Je dois ensuite regarder dans mes mains ; je représente l’humanité. « Elles sont vides », je dis à la Dame. Elle regarde ; je dois alors les joindre sans la quitter du regard. La Dame me sourit. On dirait qu’elle descend d’un pas. Elle dit : « Viens ! » C’est alors pour ainsi dire comme si je parcourais le monde avec elle. Je me sens soudain terriblement fatiguée et je dis à la Dame : « Je suis tellement fatiguée, mortellement fatiguée. » Je le ressens dans tout mon corps. Mais la Dame continue à me faire avancer. Je regarde alors devant moi et vois, écrit en très grandes lettres : « Vérité ». Je le lis à haute voix et nous continuons. La Dame hoche la tête. Elle a un air très grave et triste ; elle me dit : « Vois-tu la Charité ? » Je regarde de nouveau dans mes mains et dis : « J’ai les mains vides. » Elle me prend de nouveau par la main et nous continuons. Tout en voyant devant moi un espace vide sans fin, j’entends la Dame qui demande : « Équité, justice, où sont-elles donc ? »
Jéricho Puis, je vois de nouveau la croix dressée au milieu du monde ; la Dame la montre d’un geste. Il me faut la prendre mais je détourne la tête. C’est pour ainsi dire comme si j’étais l’humanité et que je repoussais la croix. « Non », dit la Dame, « il faut la prendre et la placer au centre. Il y aura une catégorie de gens qui vont se battre, se battre pour cela et je les mènerai au but. » Tandis qu’elle dit cela, je suis saisie dans tout le corps par une douleur si épouvantable qu’une plainte m’échappe ; je dis à la Dame : « Oh ! Comme ça me fait mal ! » J’entends alors une voix crier très fort : « Jéricho ! » Et la Dame reprend sa place en hauteur. Elle baisse le regard, le porte sur moi et me dit : « Cela, il faut le rapporter, ce que je t’ai communiqué ; il n’y aura pas de paix avant. »
Combat spirituel Puis, de nouveau, je vois le pape entouré d’un certain nombre de prélats et d’autres messieurs. Je dis : « On dirait qu’ils sont en conférence ». On discute fort. Il y en a qui paraissent contrariés. La Dame dit : « C’est le combat spirituel qui se propage dans le monde. Celui-là est bien pire que l’autre et le monde en est miné de l’intérieur. »
Ego sum C’est alors pour ainsi dire comme si j’avançais sur la terre et fouillais le sol. Il me semble descendre continuellement en rampant sous le sol et passer par toutes sortes de galeries. D’un seul coup, c’est fini et j’entends : « Je suis là. » J’entends alors une voix qui dit : « Ego sum » Et je dis tout bas : « Et le monde est petit. » La Dame dit ensuite en pointant le doigt : « Allez et diffusez. » Et d’un seul coup, tout disparaît.