http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Notre-Dame_de_Paris
Ces verrières représentent la légende de sainte Geneviève, patronne de la ville de Paris. On peut voir au bas de chaque vitrail une inscription latine décrivant la scène. Seules les six dernières scènes de la vie de la sainte peuvent être admirés par les visiteurs. Ce sont ceux qui se trouvent dans le couloir donnant accès au Trésor. Au sommet de la principale verrière du cloître, se trouve un vitrail représentant le Couronnement de la Vierge.
Sainte Geneviève rend la vue à deux aveugles - œuvre d’Alfred Gérente - Cloître du Chapitre
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Sainte Geneviève remplit miraculeusement les vases destinés aux bâtisseurs d’une chapelle - Cloître du Chapitre
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Saint Geneviève obtient par sa prière que la pluie qui menace la récolte s’éloigne - œuvre d'Alfred Gérente - Cloître du Chapitre
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Mort de sainte Geneviève - œuvre d’Alfred Gérente - Cloître du Chapitre
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La pièce centrale du trésor est le reliquaire de la Croix Palatine qui s’y trouve depuis 1828. On la nomme ainsi parce qu’elle a appartenu à la princesse Palatine Anne de Gonzague de Clèves morte au XVIIe siècle. Ce reliquaire est destiné à contenir un morceau de la vraie Croix ainsi qu’un clou de cette dernière. On y trouve une lame en or avec inscription en grec attestant que le fragment a appartenu à l’empereur byzantin Manuel Ier Comnène mort en 1180.
Autre pièce de grande valeur, l’ancien reliquaire de la Sainte Couronne d’Épines qui fut créé en 1804 par Charles Cahier. La Couronne d’Épines fut acquise de Baudouin II de Courtenay, dernier empereur latin de Constantinople, par saint Louis, roi de France. Elle est visible durant le carème et la Semaine Sainte. Lors de la restauration de 1845 effectuée par l’équipe de Viollet-le-Duc, la création d’une nouvelle châsse-reliquaire pour la Couronne d’Épines s’imposa. Ce nouveau reliquaire, en bronze et argent dorés, diamants et pierres précieuses, date de 1862. Il a une hauteur de 88 cm pour une largeur de 49 cm.
La Vierge couronnée
La Vierge est agenouillée sur un parterre de plantes qu’entourent des nuages. Elle est vêtue d’une longue robe à manches ajustées terminées par des manchettes et d’un long manteau doublé de brocart que tiennent tois anges. Deux autres anges s’apprêtent à la couronner. Devant elle sont assis sur un trône, que supporte une plateforme, Dieu le Père et le Christ surmontés de la colombe du Saint-Esprit. Ce thème qui ne figure pas dans le Nouveau Testament est inspiré par certains textes des Psaumes et du Cantique des cantiques. Sa représentation remonte à la seconde moitié du XIIe siècle. La Vierge est alors couronnée par le Christ ou par un ange sous son regard. La présence de la Trinité, comme nous l’avons ici, devient fréquente au XVe siècle et se généralise au siècle suivant. L’originalité du peintre réside dans les positions obliques des personnages et le dynamisme qu’elles conférent à la composition. L’ensemble est unifié grâce à une lumière diffuse et subtile qui donne l’impression d’une profondeur infinie.
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Michel SITTOW (Reval, vers 1468 - 1525/1526) Le Couronnement de la Vierge par les anges, en présence de la Sainte Trinité Peint en Espagne vers 1492 - 1496 © Musée du Louvre/A. Dequier - M. Bard |
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L'Assomption de Marie et le Couronnement céleste de Marie par le Christ sont fréquemment représentés dans les églises. Une autre image fréquente est celle de la Femme de l'Apocalypse, couronnée de douze étoiles, debout sur la lune écrasant le serpent. Le symbole marial des douze étoiles sur fond bleu, couleur du ciel
http://www.moleiro.com/fr/livres-d-heures/le-breviaire-disabelle-la-catholique/miniatura/865
La peinture montre la Très Sainte Trinité en train de couronner Sainte Marie: le Père et le Fils partagent le même trône; tous deux portent des sceptres et soutiennent la couronne. Lui, assis à la droite de Dieu le Père, selon le psaume 109, a un aspect juvénile et le Père, coiffé d’une tiare pontificale et avec des traits plus mûrs. Entre eux, sur le trône, l’Esprit Saint sous un aspect de colombe. Par conséquent, le type iconographique représenté correspond au « Père et Fils intronisés avec la Colombe qui vole » selon un schéma horizontal. Il faut chercher l’origine de cette iconographie dans des bas-reliefs ou des monnaies de l’art impérial romain ou byzantin, où apparaissent deux ou trois empereurs assis l’un près de l’autre, couronnés par la Victoire; la Vierge, à genoux, avec la tête et les yeux baissés, vue de trois quarts et les mains jointes. La Vierge couronnée par la Très Sainte Trinité commence à apparaître aux alentours de la dernière moitié du XIVème siècle, comme le montre un dessin sur Vélin attribué à André Beauneveu (c. 1335-c. 1401). Au sein de l’évolution de ce sujet iconographique, L. Réau distingue cinq types. Le Bréviaire d’Isabelle la Catholique appartient au cinquième, c'est-à-dire à la Vierge couronnée par la Trinité qui est apparue en France, en Italie et dans les royaumes hispaniques au début du XVème siècle et qui a prédominé dans tout l’art européen jusqu’au XVIIème siècle.
Le Bréviaire d’Isabelle la Catholique
"Quasi-original" The British Library, Londres
f. 437r, Le couronnement de la Vierge