http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9liopolis_(%C3%89gypte)
Du même règne datent également les fragments d'obélisques découverts récemment au large de l'île de Pharos à Alexandrie et visibles aujourd'hui au musée en plein air installé à proximité de l'odéon romain de Kom el-Dik, et qui provenaient vraisemblablement des temples héliopolitains que le roi fit édifier et consacrer aux divinités de la cité du soleil.
Enfin, quelques vestiges d'un naos en grès, érigé lui aussi par Séthi à Atoum, sont conservés au musée du Caire.
Nous aurions ainsi des indications assez précises de ce que fut le temple d'Atoum à partir de la XIXe dynastie à l'Ouest d'Héliopolis tout au moins pour la partie visible par tous mais également celle plus intime du sanctuaire.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Naos
Le naos est la pièce la plus importante d'un temple de l'Égypte antique de la Grèce antique ainsi que des églises orthodoxes.
Le naos est appelé également « le Saint des Saints ».
Égypte antique
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Le naos est connu dans sa forme égyptienne depuis le début de l'histoire de l'Égypte antique. Il est représenté par un hiéroglyphe.
Tout Pharaon commence sa construction divine par celui-ci, puis achève le reste du monument, c'est tout à fait logique car dans cette pièce repose la Divinité.
Chaque temple abrite un naos, salle ultime de l'élément divin renfermant une statuette à l'image du dieu ou de la déesse. Un seul homme peut entrer en contact avec Dieu, Pharaon. Celui-ci ne peut pas se multiplier partout dans le pays alors il se double, cultuellement, en tant que grand prêtre. Le grand prêtre est le seul capable de pénétrer dans la salle sainte.
La statue d'une personne titulaire d'un petit naos, comme la statue du trésorier ramesside Panehsy, est appelé naophorous[1]. Les premiers exemples de ces statues datent de la XVIIIe dynastie[2].
Grèce antique - Rome antique
Dans les temples grecs et romains (où on peut le nommer cella), il renferme aussi la statue du dieu, à laquelle le profane n'accède normalement pas.
Récemment une équipe de fouille du Deutsches Archäeologisches Institut a découvert les vestiges d'un temple consacré par Ramsès II, dans cette partie recouverte par la ville du Caire. L'équipe y a mis au jour notamment des débris de toutes sortes, dont une tête colossale ainsi qu'une statue aux noms de Ramsès conservée sur sa moitié inférieure et le représentant en habit de prêtre. Comme beaucoup de monuments de cette époque des remplois dont certains datent de l'époque amarnienne et du Moyen Empire y ont été également découverts.
C'est également au Nord de l'enceinte du Temple de Rê, qu'il faut rechercher les tombes de Mnévis, le taureau sacré d'Héliopolis, le "héraut de Rê", qui à l'instar du dieu Apis à Memphis y recevait un culte dans un enclos sacré et à sa mort était momifié et enterré en grande pompe dans sa nécropole.
Cette tradition fut interrompue sous le règne d'Akhénaton qui transféra son culte et sa nécropole dans sa nouvelle cité dédiée à Aton, forme visible du dieu Rê, qui finira par effacer les anciens cultes au profit d'un culte exclusif de l'astre solaire.
Jusqu'à l'époque romaine, les rois et reines de la basse époque puis de la période ptolémaïque ornèrent le sanctuaire alimentant et répondant au lien séculaire de la royauté avec le dieu Rê. Le nom royal lui même n'était-il pas précédé depuis les origines du titre officiel de Fils de Rê en égyptien antique : Sa Rê.
C'est à Héliopolis que Manéthon, prêtre du culte de Rê, consulta les archives du temple afin de rédiger l'histoire du pays répondant ainsi à une commande de Ptolémée qui régnait alors sur le pays après la conquête d'Alexandre. De nombreuses statues, sphinx, stèles commémoratives, colosses, et bien sûr les obélisques attestent donc de la ferveur du culte solaire jusqu'à la prise de pouvoir d'Auguste.
Lors de l'expédition de Bonaparte à la fin du XVIIIe siècle, les savants qui l'accompagnaient, firent le relevé de l'enceinte gigantesque, encore conservée sur une bonne hauteur, avec son mur transversal ainsi que son obélisque unique témoin de ce temple et de ses prêtres qui attirèrent tant d'intellectuels et de savants de l'antiquité.
Strabon[6] bien sûr, mais également Diodore de Sicile, Hérodote d'Halicarnasse[7] et selon la tradition, Hécatée de Milet, Eudoxe de Cnide, Platon, Pythagore, etc. y auraient séjourné de longues périodes venant puiser les bases de leurs travaux dans le vieux fond de connaissances accumulées par les prêtres du dieu Rê.
Ils sont pour nous des témoins irremplaçables et nous transmettent un peu de cette lumière qui rayonnait autrefois depuis Héliopolis sur les civilisations naissantes de l'occident et de l'orient gréco-romain.