La réforme de l'Église
La réforme des mœurs du clergé et de la discipline des laïcs semble être pour Innocent II, la solution à tout succès d'une hérésie.
Le symbole issu de Latran IV, contenu dans la constitution dogmatique De fide catholica, est cinq fois plus long que celui de Nicée-Constantinople: " Nous croyons fermement et nous confessons franchement qu'Unique est le vrai Dieu, éternel, immense et immuable, incompréhensible, tout-puissant et ineffable, Père et Fils et Saint-Esprit : trois personnes, en vérité, mais une seule essence, une substance ou nature absolument unique : le Père n'est de personne, le Fils est du Père seul, et le Saint-Esprit est également de l'Un et de l'Autre : Ils sont sans commencement, toujours, et sans fin : le Père engendre, le Fils naît, le Saint-Esprit procède : ils sont consubstantiels, et co-égaux, et co-omnipotents et co-éternels : principe unique de toutes choses... "
Le concile affirme (principalement pour condamner les cathares) la Trinité, l'incarnation humaine du Christ, et introduit dans le dogme, sous l'influence des théologiens Pierre Lombard et Étienne Langton, le concept de la transsubstantiation qui est défini comme dogme pour la première fois dans un canon de l'Église catholique[13]. Ainsi le premier canon du concile affirme: " Il y a une seule Église universelle des fidèles, en dehors de laquelle absolument personne n’est sauvé et dans laquelle le Christ est lui-même à la fois le prêtre et le sacrifice, lui dont le corps et le sang, dans le sacrement de l’autel, sont vraiment contenus sous les espèces du pain et du vin, le pain étant transsubstantié au corps et le sang au vin par la puissance divine, afin que, pour accomplir le mystère de l’unité, nous recevions nous-mêmes de lui ce qu’il a reçu de nous. " Le terme ‘transsubstantiation’ indique le changement de substance du pain et du vin en le corps et le sang de Jésus Christ Il était apparu vers 1140. Toute la réflexion qui se développe sur ce sujet aboutit à la déclaration du Latran[14]
La définition de Dieu créateur unique implique que l'acte créatif embrasse toutes les entités existantes en dessous de Dieu, y compris celles spirituelles, à savoir les Anges. Les Anges font donc partie des entités créées par Dieu et sont eux aussi soumis à l'action divine qui les a fait naître. Ce sont des créatures de Dieu. Cela contre la doctrine albigeoise qui considérait l'homme comme un Ange déchu et emprisonné dans la matière produite par Satan[15].
Les clercs
La simonie et le nicolaïsme sont de nouveau condamnés, de même que, pour les clercs, l'ivrognerie, le jeu, la participation aux festins et aux duels ou encore la pratique de la chirurgie. Il est rappelé que les contributions des fidèles sont volontaires et qu'il est hors de question de les tarifer. Le concile insiste sur leur décence nécessaire : interdiction des habits de luxe, obligation d'assister aux offices, de garder les lieux de culte propres et convenables (canon 20). Trois décrets règlent les problèmes de la hiérarchie ecclésiastique. Chaque année les sièges métropolitains doivent tenir un synode provincial pour surveiller l'élection et le travail des évêques de la province. Les ordres religieux doivent tenir un chapitre général tous les trois ans[10]. Il est de plus fait obligations aux évêchés qui le peuvent de fonder un séminaire pour former les prêtres[16].
Pour ce qui est des moines, la décadence de certains ordres comme Cîteaux est dénoncée. le concile tente de faire payer la dîme à Cîteaux exemptée de son paiement depuis 1132, mais sans résultat probant[17]. Le concile décide que toute nouvelle maison religieuse doit adopter une règle déjà reconnue, celles de saint Basile, de saint Augustin ou de saint Benoît[18].
Les laïcs
En ce qui concerne les laïcs, les sacrements font l'objet d'un travail de définition. C'est le cas par exemple pour la confession, mais aussi l'eucharistie : le décret Utriusque sexus impose la confession et la communion annuelles à tous les laïcs parvenus à l'âge de discrétion (annos discretionis : l'âge auquel on distingue le bien du mal) ou l'âge de raison. Il instaure la confession auriculaire (à l'oreille du prêtre) en remplacement de la confession publique, rare et réservée aux actes graves et connus de tous. Ce canon n'a jamais cessé d'être appliqué par l'Eglise catholique.
La qualité du mariage est mise en exergue comme l'un des sept sacrements et définie comme l'union de deux volontés plus que comme celle de deux corps. Cela signifie que le mariage ne peut être dissout que par la mort. La législation à ce sujet est affinée : la parenté minimale est ramenée à 4 degrés (au lieu de 7 depuis la réforme grégorienne), les bans deviennent obligatoires. Les évêques conciliaires n'autorisent que les mariages pour lesquels les deux conjoints, l'homme et la femme, ont publiquement exprimé leur consentement.
Le canon 62 règlemente la vénération des reliques. Il est interdit d'en vendre et d'en proposer de nouvelles sans autorisation du pape. Les récits de "faux" miracles sont interdits.
Enfin, dans le domaine judiciaire, l'ordalie (ou jugement de Dieu) est interdite.
Bilan
Le IVe concile du Latran revêt une importance considérable dans l'histoire de l'Église. Après le concile de
Trente, il est celui qui a inséré le plus grand nombre d'articles dans le droit canonique. S'il a déployé des efforts importants pour moraliser l'Église et ses clercs, et développer la pastorale auprès des fidèles, il a également adopté des positions porteuses de danger, notamment en matière de politique. Enfin, l'accent mis sur la répression contre les Juifs et les hérétiques laisse préfigurer l'Inquisition.
La transsubstantiation est, littéralement, la transformation d'une substance en une autre. Le terme désigne, pour certains chrétiens (en particulier les catholiques), la transformation du pain et du vin en chair et sang du Christ lors de l'Eucharistie.
Sur le plan religieux, les chrétiens catholiques romains, arméniens et maronites emploient le terme de « transsubstantiation » pour expliquer que, dans l'Eucharistie, le pain et le vin, par la consécration de la messe, sont « réellement, vraiment et substantiellement » transformés ou convertis en corps et sang du Christ, tout en conservant leurs caractéristiques physiques ou espèces (texture, goût, odeur : les apparences) initiales.
Lorsque Jésus dit pendant la Cène : « Ceci est mon corps », ce qu'il tient dans ses mains a l'apparence d'un pain mais, selon la doctrine romaine catholique, la substance de ce pain a été convertie en chair du Christ. C'est donc vraiment son corps, même si les apparences accessibles aux sens ou aux études scientifiques demeurent celles du pain. La même conversion survient lors de chaque célébration de l'Eucharistie.
On parle de « présence réelle ». Dans ce cadre, la présence eucharistique du Christ commence au moment de la consécration et dure aussi longtemps que les saintes espèces (pain et vin) subsistent. D'où le culte du Saint-Sacrement, qui connaîtra un grand développement à l'époque baroque. On considère que le Christ est réellement présent dans le Saint-Sacrement.
Dans les écrits d'Hippolyte de Rome, il est demandé de faire preuve d'une vénération particulière pour le Sacrement. La croyance en la transsubtantiation était partagée par plusieurs apôtres des premiers siècles de la chrétienté. La consécration de moniales à Jésus-Eucharistie à l'époque de Cyprien de Carthage atteste l'antiquité de cette doctrine. Augustin dit : « Que personne ne mange cette chair sans d'abord l'adorer ; ... nous pécherions si nous ne l'adorions pas. »
Précisément formulée au IVe concile du Latran en 1215, la doctrine prend le nom de « transsubstantiation » lors du concile de Trente (1551) où elle est officiellement proclamée et devient donc un dogme de l'Église catholique, en s'opposant à la doctrine de la consubstantiation défendue par certains protestants. Ainsi, le canon 1 de la 13e session du concile déclare :
La transsubstantiation pour les autres Églises
L'Église orthodoxe et les Églises des trois conciles, ainsi que l'Église apostolique assyrienne de l'Orient, admettent que le pain et le vin deviennent réellement le corps et le sang du Christ. Cependant elles ne vont généralement pas aussi loin dans la spéculation philosophique relative à la théorie de la transsubstantiation et parlent plutôt de « mystère ». Craignant de dévier de la vérité en voulant deviner trop de détails, elles préfèrent parler de « changement » (en grec μεταβολή) du pain et du vin. Les théologiens orthodoxes utilisent habituellement le terme de metousiosis qui désigne un changement mystique d'essence, non seulement du pain et du vin, mais aussi chez ceux qui partagent l'Eucharistie.
Anglicanisme
Pendant le règne de Henry VIII, l'enseignement officiel de l'Église anglicane était le même que celui de l'Église catholique romaine. Avec son fils, Edward VI, l'Église anglicane se rapprocha de la théologie protestante et s'opposa à la transsubstantiation. Elizabeth I approuva les Trente-Neuf Articles de la Religion qui marquaient la différence entre les doctrines anglicane et romaine : « La transsubstantiation (ou le changement de la substance du pain et du vin) lors du dernier repas du Christ, ne peut être prouvée par les Saintes Écritures ; mais elle est incompatible avec les termes même de l'Évangile, elle réduit à néant la nature du Sacrement et a donné lieu à de nombreuses superstitions. »[1]
Les Anglicans ne se sentent en général pas liés par des doctrines qui, selon les Articles, « ne peuvent pas être trouvés dans les Saintes Écritures ou prouvées par elles ». Par conséquent, certains Anglicans (en particulier des Anglo-Catholiques) acceptent la transsubstantiation tandis que d'autres la rejettent. L'archevêque John Tillotson a dénoncé son caractère « barbare », considérant impie de croire que les fidèles qui participent à la communion « mangent et boivent vraiment la chair et le sang naturels du Christ ». Certains auteurs anglicans récents acceptent toutefois la doctrine de la transsubstantiation ou, évitant le terme lui-même, parlent d'une « présence objective » du Christ dans l'Eucharistie. D'autres soutiennent des idées proches de la consubstantiation, position tenue par les Églises protestantes réformées.
Luthéranisme
Les luthériens croient que, lors de la célébration eucharistique, le corps et le sang de Jésus Christ sont objectivement présents « dans, sous et avec la forme » du pain et du vin : in pane, sub pane, cum pane (Formule de Concorde de 1577). Luther a explicitement rejeté la transsubstantiation en affirmant que le pain et le vin restaient pleinement pain et vin tout en étant pleinement chair et sang de Jésus Christ. Il a insisté sur la présence réelle (et non symbolique ou figurative) du Christ dans l'eucharistie. Sa doctrine doit toutefois être distinguée de la consubstantiation au sens strict : le corps et le sang du Christ, selon Luther et ses successeurs, ne sont pas contenus de manière locale dans le pain et le vin. Les substances ne sont pas unies de manière permanente, mais seulement dans le cadre du sacrement, d'où le terme d'« union sacramentelle ».
Autres protestants
De nombreuses Églises protestantes estiment que la communion commémore de manière symbolique le dernier repas du Christ avec ses disciples (Ulrich Zwingli) ou que sa célébration prend son importance dans la signification qu'elle prend aux yeux de croyant (« transsignification ») . Certains Protestants considèrent que toute doctrine de la présence réelle relève de l'idolâtrie, car elle reviendrait à vénérer du pain et du vin comme si c'était Dieu.
D'autres, comme des Églises presbytériennes, croient à la présence réelle mais l'expliquent sans avoir recours à la transsubstantiation. Le presbytérianisme classique retenait la doctrine calviniste de la présence « pneumatique » : le pain et le vin nourrissent le corps du communiant tandis que le corps du Christ nourrit spirituellement son âme. Toutefois, lorsque l'Église presbytérienne des États-Unis, a signé un accord avec l'Église Évangélique Luthérienne d'Amérique, toutes deux ont affirmé leur croyance en la présence réelle.
Les saints des derniers jours célèbrent la Cène en prenant le pain et l'eau en souvenir du sacrifice expiatoire du Christ. Le pain rompu représente sa chair brisée ; l'eau représente le sang qu'il a versé pour expier les péchés de l'humanité (1 Co 11:23–25 ; D&A 27:2). Le vin a été remplacé par l'eau, mais la signification reste la même (D&A 27:2). La traduction de Joseph Smith de Matthieu 26:26,28 donne ceci : « ...Ceci est en souvenir de mon corps... Ceci est en souvenir de mon sang » (italiques ajoutés).
Et Dieu et Jésus Christ et les apôtres que disent-ils dans le Nouveau Testament ???
Sur la Trinité, Sur Jésus Homme-Dieu, Sur la transsubstantiation, Sur les Limites de la saine doctrine, qu'il ne faut rien ajouter et rien enlever !!
Aller lire la Préparation du Peuple de Dieu sur www.noula.e-monsite.com 3ème partie ! Dieu explique ce qu'il en est !!
Vous êtes hésitants, allez relire les passages de l'Ancien Testament, car le Messie Jésus accomplissait les prophéties de l'Ancien Testament révélées par Dieu à ses prophètes !!
Suite !!
http://efforts.e-monsite.com/pages/sacre-coeur-1.html