Procession du peplos ?

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La procession du péplos

Un homme barbu, probablement l'archonte-roi, reçoit le péplos sacré des mains d'un enfant, frise Est du Parthénon, v. 447433 av. J.-C., British Museum

Le point culminant des grandes panathénées était atteint le jour anniversaire de la déesse, le 28 du mois, quand la cité offrait à Athéna un péplos, vêtement tissé pendant l'année par les Ergastines, et teint au safran des Indes (le curcuma actuel). Le vêtement était porté en grande pompe dans toute la cité, puis ornait une statue d'Athéna poliade (en grec Πολιάς / Poliás, « protectrice de la cité ») sur l'Acropole.

La procession comprenait des prêtres et des jeunes filles (les canéphores) portant les outils du sacrifice, des vieillards portant des rameaux d’olivier et des jeunes gens en armure de hoplite, les anciens vainqueurs des jeux, des ambassades des colonies athéniennes (et au Ve siècle av. J.-C., des cités de la ligue de Délos), etc. La participation à cette procession était un grand honneur et était l’apanage des grandes familles. Au VIe siècle av. J.-C., le fait d'avoir empêché la sœur d’Harmodius d’être canéphore déclencha un complot contre les Pisistratides et l’assassinat d'Hipparque. Les métèques aussi participaient à la cérémonie, mais derrière les citoyens. Pour la panathénée annuelle, la procession avait moins de faste et d'ampleur.

La plus célèbre représentation de cette procession figure sur la frise du Parthénon, longue de 160 mètres, et qui compte 360 personnages, dont 143 cavaliers, et 220 animaux. L'ensemble, soigneusement composé, nous montre sur la partie occidentale les préparatifs du défilé, lequel est représenté sur les parties nord et sud, tandis que l’assemblée des dieux se tient sur la dernière partie.

Il y avait également un grand sacrifice (boeufs égorgés), en l'honneur d' Athéna et la viande des animaux sacrifiés était mangée lors d’un énorme banquet pour la clôture du festival.

 

 

Déméter remettant à Triptolème les graines sous les yeux de Coré, Musée national archéologique d'Athènes

Dans la religion grecque antique, les mystères d’Éleusis (en grec : Ἐλευσίνια Μυστήρια) faisaient partie d'un culte à mystères, de nature ésotérique, effectué dans le temple de Déméter à Éleusis (à 20 km au sud-ouest d'Athènes). Consacrés à Déméter et sa fille Perséphone, ils figurent parmi les plus célèbres et sur lesquels nous avons plus d'informations que tout autre culte grec, depuis le témoignage le plus ancien (dans l'Hymne homérique à Déméter), jusqu'à la suppression de ce culte par l'empereur romain Théodose en 393.

Déméter et Perséphone accueillant une procession des mystères, plaque votive en terre cuite peinte, milieu du IVe siècle av. J.-C., Musée national archéologique d'Athènes

 

La première partie du rituel débutait par une procession durant laquelle on transportait des reliques sacrées (les hiéra) jusqu’à Athènes pour les placer dans l’Éleusinion, un sanctuaire à la base de l’Acropole. Les mystes (candidats dignes des mystères) se plongeaient dans la mer pour se purifier. Une période de jeûne s’écoulait avant que la procession de mystes suivent la statue d'Iacchos, les hiéra et les prêtres en direction d’Éleusis le long de la route sacrée. Dans le télestérion, après avoir rompu le jeûne en consommant le kykéôn (nourriture à base de blé), le rite secret d’initiation avait lieu et les mystes recevaient des révélations des initiés et accédaient au salut et à la vie après la mort.

Quiconque parlait le grec et n’avait pas commis d’homicide était admissible à participer aux rituels. Les participants se constituaient : des mystes (nouveaux initiés) qui y participaient pour une première fois pour y être initiés, des mystes initiés y retournant une seconde fois pour passer à un niveau supérieur, les époptes qui étaient passés à ce niveau et les prêtres qui présidaient aux rites. Parmi ceux qui dirigeaient la cérémonie, on trouvait quatre ministres: le Hiérophante (celui qui révèle les choses sacrées), le Dadouque (chef des lampadophores), le Hiérocéryce (chef des hérauts sacrés), et l'Assistant (dont le costume symbolisait la lune). L'archonte-roi d'Athènes était le surintendant de la cérémonie. La cérémonie était également dirigée par une multitude de "ministres" subalternes répartis en différentes classes. Les mystères étaient ouverts à tous, riches comme pauvres, hommes libres comme esclaves, hommes comme femmes. La plupart des empereurs romains se feront d'ailleurs initier à ces mystères.

Inscription des comptes des épistates éleusiniens et des trésoriers de Déméter et de Korè, datés de 329/8 av. J.-C. (IG II² 1672) (Musée épigraphique d'Athènes)

Le sanctuaire cessa toute activité après sa mise à sac par Alaric Ier et les Wisigoths en 395. (Cependant, d'après Carl Gustav Jung, Essai d'exploration de l'inconscient, les mystères d'Éleusis « furent finalement supprimés au début du VIIe siècle de l'ère chrétienne ».)

 

Suite !! 

 

 

 

 

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