Prière Notre Père

 

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«Notre père qui es aux cieux, ton nom soit sanctifié. Ton règne vienne ; ta volonté soit a faite sur le terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. Pardonne-nous nos péchés, comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous induis point dans la tentation ; mais délivre-nous du malin ; car à toi appartient le règne, la puissance et la gloire à jamais. Amen !
(Evang. selon SAINT MATTHIEU, VI, 9-13, version d’Ostervald.)

 


Ce petit livre est une contribution à l’étude des origines du christianisme qui, depuis un siècle, passionne le monde savant. Il voudrait mettre en lumière un fait important pour l’exégèse des évangiles : la conception et la rédaction purement juives du PATER NOSTER.

Oui, cette antique prière, populaire entre toutes [1], la seule que JESUS ait composée et prescrite, «l’Oraison dominicale», qui fait s’incliner tout front chrétien, est une prière juive !Juive dans le fond et juive dans la forme.

Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à feuilleter la TEPHILLÂH, ou
RITUEL JUIF DES PRIERES QUOTIDIENNES. Pourquoi personne ne s’était-il encore avisé ? C’est que cette TEPHILLÂH a toujours été — bien à tort — considérée par les exégètes comme oeuvre récente, ne pouvant à aucun titre figurer parmi les «sources» chrétiennes.

Nous nous proposons de redresser cette erreur. Notre plan sera naturellement le suivant. Un premier chapitre sera consacré à la TEPHILLÂH, dont nous donnerons une idée d’ensemble. Un deuxième chapitre identifiera le Pater avec cette TEPHILLÂH. Dans le troisième chapitre, nous examinerons le cadre même dans lequel l’Evangile a présenté l’Oraison dominicale, cadre aussi juif que l’Oraison elle-même. Enfin nous serons amené à apprécier, dans un dernier chapitre, la portée qu’a pu avoir le Pater à l’époque de sa composition et l’influence qu’il a exercée dans la suite.

Nous croyons devoir prévenir le lecteur de notre qualité d’israélite. Non que notre intention soit de nous livrer à une œuvre de polémique : une telle pensée est bien loin de nous, car nous éprouvons un profond respect pour les croyances sincères que nous ne partageons pas. Mais nous tenons à nous mettre nous-même d’avance sous la sauvegarde du grand principe de la «Tolérance religieuse» et à réserver tout entière notre liberté d’apprécier sine ira et studio.

Nous
pensons d’ailleurs avoir travaillé à réaliser «l’union sacrée» que rêvent tous les bons citoyens, en essayant de faire toucher du doigt aux chrétiens leur filiation spirituelle juive et de corroborer ainsi cette phrase de Renan, entre les lignes de laquelle pourrait se lire comme un regret des violences séculaires :

«Il y a une suprême injustice à opposer le christianisme au judaïsme comme un reproche, puisque tout ce qui est dans le christianisme primitif est venu en somme du judaïsme.» (
ACTES DES APOTRES, chap. VII.)

Versailles, mai 1921. ARMAND LIPMAN

 CHAPITRE I.

LA TEPHILLAH OU RITUEL JUIF DES PRIÈRES QUOTIDIENNES.
SA CONTEXTURE, SON ESPRIT.
LE QADDICHE

La TEPHILLÂH, ou RITUEL JUIF DES PRIERES QUOTIDIENNES, est un livre peu connu du monde savant (nous en avons dit plus haut la raison) ; elle attend encore son historien et son commentateur.

Nous ne pouvons ici qu’en donner une rapide esquisse, renvoyant le lecteur, qui voudrait faire plus ample connaissance avec elle, à l’original ou à ses traductions françaises. 


Quand on parcourt la TEPHILLÂH avec l’oeil du critique, ce qui frappe tout d’abord, c’est l’extrême diversité de ses parties quant à leurs origines, échelonnées du PENTATEUQUE jusqu’aux hymnes médiévaux. Mais, en y regardant de plus près, on constate qu’un même esprit préside à l’oeuvre tout entière, qu’un seul souffle la traverse d’un bout à l’autre. Ce qu’on avait été tenté de prendre pour une simple anthologie de littérature sacrée, s’anime tout à coup et apparaît comme la prière du peuple d’Israël à travers les âges, comme un acte de foi indéfiniment répété sous les formes les plus variées : acte de foi en un seul Dieu, créateur tout-puissant, juste et miséricordieux, et acte de foi en la mission d’Israël parmi les peuples, mission qui fait partie du plan providentiel de la Création. 


Telle est la vue d’ensemble de la TEPHILLÂH. Nous allons maintenant entrer dans quelques détails, peut-être arides, mais indispensables pour notre étude du PATER.
Le critique distinguera nécessairement dans la TEPHILLÂH deux sortes de documents, s’il se place au point de vue de l’étude des origines du christianisme :

I Documents antérieurs aux débuts du christianisme.
II Documents postérieurs à cette époque.

Mais il commettrait une grave erreur, comme nous l’avons déjà fait pressentir, s’il n’attribuait aux documents de la deuxième catégorie qu’une valeur correspondant à l’époque de leur rédaction. Même les plus rapprochés de nous, tel l’hymne au SABBAT, Lekhâh dôdî, du rabbin Salomon ha-Lévy, sont encore des imitations ou des adaptations de textes de la Bible. Aussi ces documents de la deuxième catégorie ne diffèrent-ils pas sensiblement pour l’esprit, ni même pour la lettre, de ceux de la première catégorie. Ils auraient pu être écrits par des Juifs contemporains de JESUS. Rien d’étonnant dès lors à ce qu’on y trouve des idées exprimées dans le PATER ; la comparaison est permise entre de tels documents et l’Oraison dominicale qui
nous occupe.

 

 






 I - Dans la première catégorie se rangent
Les passages extraits de la Bible (PENTATEUQUE, PROPHETES, PSAUMES, etc.).

Les extraits de la Michenâh. La Michenâh ne fut rédigée que dans la deuxième moitié du IIe siècle de l’ère chrétienne, par Juda-le-Saint ; mais avant que cette Loi orale ne fût, sous la pression dès circonstances (ruine de la nationalité juive, persécutions) mise par écrit, elle se transmettait rigoureusement de bouche en bouche, de maître à élèves (Michenâh, Abôth,I, 1). De là son procédé constant d’exposition : «tel docteur a dit telle chose», ou bien : «tel docteur a dit au nom de tel autre docteur». Une première rédaction partielle de prescriptions de la Loi orale, conservée dans la Michenâh, dont elle forme le traité Edouiôth, avait d’ailleurs eu lieu par les soins d’Eléazar ben Azaria, chef de l’école de Jabné, dès l’an 90. Les textes de la Michenâh doivent donc être considérés comme étant de composition antérieure au christianisme.

Le Chemôneh Esrêh (les dix-huit bénédictions) ou AMIDÂH (prière à réciter debout), principale prière des trois offices journaliers (matin, après-midi et soir). Elle remonte au temps d’Ezra (TALMUD, traités Berâkhôth, 33 a et Megillâh, 17 b).
Des critiques lui attribuent une origine plus récente, mais dans tous les cas antérieure à l’ère chrétienne.

Les bénédictions qui précèdent et qui suivent immédiatement le CHEMA ISRAËL. (Le CHEMA ISRAËL se compose de trois passages extraits du PENTATEUQUE et solennellement récités matin et soir.) On ne connaît pas l’auteur de ces bénédictions antiques ; mais la Michenâh les commente dans son traité Berâkhôth I, 4. Elles expriment les deux idées maitresses de la TEPHILLÂH que nous avons indiquées au début de ce chapitre, à savoir : Dieu créateur du monde ; Israël peuple élu de Dieu.

Les bénédictions prescrites avant la consommation des divers fruits ou aliments, à la vue des grands phénomènes de la nature, etc.. (Berâkhôth, VI et IX).

La bénédiction récitée après tout repas pris en commun par trois hommes ou plus (Michenâh, Berâkhôth, VII). Elle est connue dans le RITUEL JUIF DES PRIERES QUOTIDIENNES sous le nom de Birkhath ha-Mâzône (bénédiction pour la nourriture) et a fourni, nous le verrons, au PATER une de ses formules.



II - A la deuxième catégorie appartiennent
deux prières remarquables, aux sources desquelles le PATER a largement puisé. Ce sont l’Alênoule-chabêa’h laadône hakkôl (à nous de louer le maître de l’univers) et le QADDICHE (sanctification).
1. L’Alênoule-chabêa’h exprime la foi monothéiste d’Israël et son espérance dans le règne futur de la justice et de la fraternité universelles, ou royaume de Dieu. C’est une véritable synthèse de tout le Rituel ; aussi la synagogue en a-t-elle fait la prière finale de tous les offices ; on en trouvera un extrait p. 30. L’ALENOU est due à Abbâ Arékâ [2],qui fonda l’école de Sourâ (Babylonie) vers le milieu du IIIe siècle. Elle cite le PENTATEUQUE et ZAKHARIE. Quoique babylonienne, elle est rédigée en pur hébreu. Il ne faut pas oublier qu’entre les Juifs de Babylone et ceux de Jérusalem il y eut de continuelles relations, un continuel échange d’idées. Ici comme là, le chaldéen fut la langue populaire à l’époque du second Temple.

2. La prière de Sanctification ou QADDICHE, récitée plusieurs fois au cours de chaque office, tantôt par l’Officiant, tantôt par les fidèles qu’a frappés un deuil de famille, récitée également dans les cérémonies au cimetière, est sans doute de composition plus ancienne encore que l’Alènou le-chabêa’h. Le PATER que le prêtre catholique récite pendant l’absoute de l’office des morts et au cimetière, n’est qu’une réminiscence du QADDICHE. Celui-ci ressemble beaucoup au PATER, et par son texte et par sa popularité. Presque entièrement écrit en chaldéen, il ne mentionne ni Jérusalem, ni le Temple et ne fait aucune allusion à la dispersion d’Israël. 

Le paragraphe ayant trait aux rabbins et à leurs disciples, qui ne fait d’ailleurs partie que du « QADDICHE des orphelins» (QADDICHE yethômîme), ne peut évidemment avoir été composé qu’à l’époque de la floraison des écoles talmudiques.

Voici une traduction littérale de cette prière de «sanctification», trop peu connue des exégètes modernes ; nous y soulignons les idées et les expressions qu’on retrouve dans le PATER :
( QADDICHE des orphelins). Pour Israël et pour les rabbins et pour leurs disciples et pour tous les disciples de leurs disciples et pour tous ceux qui s’adonnent à l’étude de la Tôrah, soit en cette localité, soit en toute autre localité, qu’il y ait paix profonde, faveur et grâce et miséricorde et longue vie et nourriture assurée et délivrance, venant de leur père qui est aux cieux, et dites Amen !
La recommandation «et dites Amen !» si souvent répétée, rappelle celle du PATER : «Vous donc priez ainsi : Notre père...» (MATTHIEU, VI, 9), ou bien : «Quand vous priez, dites : Notre père...» (LUC, XI, 2), et l’Amen final du PATER de MATTHIEU ne fait que résumer les multiples Amen du QADDICHE.

Passons maintenant à l’examen détaillé de l’Oraison dominicale.

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CHAPITRE II.







LE PATER EST UNE PRIÈRE JUIVE ?



C’est l’évangile selon SAINT MATTHIEU qui donne le PATER le plus complet ; le PATER y fait partie du «Sermon sur la Montagne» ; il est enseigné au peuple en même temps qu’aux disciples (V, 1-2 ; VII, 28-29) et il est précédé d’une sorte d’introduction, qui en dévoile bien le caractère (VI, 7-8).
L’évangile selon SAINT LUC l’a écourté ; là, au lieu de tenir à un corps de doctrine, il n’est plus qu’un simple enseignement isolé, donné aux disciples (XI, 1-2) ; il perd quelque peu de sa solennité.

Dans l’évangile selon SAINT MARC, le PATER n’existe plus ; toutefois l’une de ses idées constitutives y figure encore : le pardon des offenses, condition du pardon à obtenir du père qui est aux cieux (
XI, 25-26). L’efficacité de la prière est également affirmée, comme dans SAINT MATTHIEU (comparez MATTHIEU, VI, 8, avec MARC, XI, 24).

L’évangile selon SAINT JEAN ne contient plus aucune trace du PATER. On ne s’en étonnera pas, SAINT JEAN dédaignant les sources juives, chères aux évangiles synoptiques, pour s’abreuver largement aux sources alexandrines [3].

Si le PATER est d’origine Juive, on pourrait s’étonner de ne pas le trouver en progression décroissante de SAINT MARC à SAINT MATTHIEU et de SAINT MATTHIEU à SAINT LUC, puisque tel est, d’après les exégètes, l’ordre chronologique de composition des trois synoptiques. Peut-être faut-il chercher l’explication de cette apparente anomalie dans le fait que le rédacteur de Marc, plus original, se livre moins que ceux de MATTHIEU et de LUC à la composition littéraire, à l’arrangement de documents écrits antérieurs (Voir à ce sujet Renan, Les Evangiles, chap. XI à XIII).

Analysons donc le PATER en le prenant dans SAINT MATTHIEU, où il a son plein développement :
«Notre père qui es aux cieux, ton nom soit sanctifié. Ton règne vienne ; ta volonté soit a faite sur le terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. Pardonne-nous nos péchés, comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous induis point dans la tentation ; mais délivre-nous du malin ; car à toi appartient le règne, la puissance et la gloire à jamais. Amen !»
(Evang.selon SAINT MATTHIEU VI, 9-13, version d’Ostervald.)


Une chose frappe tout d’abord dans cette rédaction, c’est l’emploi de la forme plurielle : notre père... donne-nous aujourd’hui... pardonne-nous nos péchés, etc..
C’est la forme habituelle de la TEPHILLÂH juive, qui parle généralement au nom de l’assemblée des fidèles, même pour la confession des péchés, tandis que la prière chrétienne s’exprime le plus souvent au singulier ; credo, confiteor, prières du matin, prières pendant la messe, prières de la confession et de la communion. Le Talmud explique ainsi cette habitude juive de prier en commun :
«Abbaï [4] dit : l’homme doit associer à sa prière toute la communauté ; il dira par exemple : que ce soit ta volonté, Eternel notre Dieu, de nous diriger vers la paix.» (Tr. Berâkhôth, 30 a.)


«Notre père qui es aux cieux... »



C’est l’hébreu Abhïnou chébachâmaïme, ou le chaldéen Abhouhône dî bhichemayâ.
Nous avons déjà souligné cette dernière expression dans le QADDICHE (page 24). La première se trouve dans la prière du matin, à la profession de foi Attâhhou Adônaï élohênou (tu es l’Eternel notre Dieu) ; elle est répétée en tête de chacune des quatre rogations, qui se récitent les lundis et les jeudis, aussitôt après la lecture de la loi [5].

La qualification de «père», appliquée à Dieu, se retrouve d’ailleurs d’un bout à l’autre de la TEPHILLÂH. Elle a sa racine dans le PENTATEUQUE (
EXODE, IV, 22-23 ; DEUTERONOME, 31 ; VIII, 2-5 ; XIV, I, XXXII, 6, 20) et est fréquemment employée dans les Prophètes.

 

 

«Ton nom soit sanctifié».



C’est le début même du QADDICHE (page 24) :
«Soit magnifié et sanctifié son grand nom».

Les formules de sanctification ou de bénédiction du nom de Dieu remplissent, on peut le dire, les pages de la TEPHILLÂH, comme le bruit de leur récitation remplissait les synagogues anciennes. Le mot «brouhaha» n’est qu’une corruption du Baroukh attâh (sois béni...) hébraïque, début de toutes les bénédictions.
 
 
«Ton règne vienne ; ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel».



Idée exprimée presque dans les mêmes termes dans le premier paragraphe du QADDICHE (page 24).
Nous la trouvons mieux précisée et plus développée encore dans l’Alênou le-chabêa’h (voir page 23), où le fidèle, après avoir proclamé sa foi au Dieu créateur, exprime ainsi son espérance dans la venue du règne de Dieu :
Nous espérons contempler bientôt l’éclat de ta toute-puissance, voir disparaître les idoles de la surface de la terre, anéantir les faux dieux et s’établir dans le monde le règne du Tout-puissant ; tous les fils de la chair invoqueront alors ton nom ; à toi se convertiront tous les méchants de la terre ; tous les habitants du globe comprendront enfin que c’est devant toi que tout genou doit se plier, que c’est par toi que toute bouche doit jurer. Ils s’agenouilleront et se prosterneront devant toi, ô Eternel notre Dieu ; ils rendront hommage à ton nom glorieux ; ils accepteront tous le joug de ta royauté et bientôt tu régneras sur eux à jamais. Car c’est à toi qu’appartient la royauté et tu régneras éternellement dans la gloire ; ainsi qu’il est écrit dans ta TÔRÂH :
L’Eternel régnera à jamais. (EXODE, XV, 18.)
Et ainsi qu’il est dit :
L’Eternel deviendra le roi de toute la terre ; ce jour-là, l’Eternel seul sera adoré, et sous un seul et même nom. (ZAKHARIE, XIV, 9.)
Le verset du PATER n’est donc qu’un laconique résumé d’Alênoule-chabêa’h ; c’est Alênoule-chabêa’h qui en fait comprendre le véritable sens : l’espérance en la venue des temps messianiques [6].






«Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien».



Dans le Birkath ha-Mâzône de la TEPHILLÂH (Bénédictions à réciter après le repas), nous trouvons la phrase similaire :
«Notre Dieu, notre père, sois notre pasteur, nourris-nous, sustente-nous...»

La même idée se retrouve aussi dans l’office du matin :


«Sois béni, Eternel notre Dieu, roi de l’univers, qui pourvois à tous mes besoins.»

Quant à l’idée de «quotidienneté», elle aussi est une idée juive :






«Et Moïse leur dit : C’est là le pain que l’Eternel vous donne pour nourriture (la manne)... recueillez-en chacun selonses besoins, un ômer par tête... que nul n’en réserve pour le lendemain.» (EXODE, XVI, 15-19.)


Le TALMUD précise davantage encore :


«Les hommes de foi sont, dit rabbi Isaac [7], ceux qui ont confiance dans le Saint, béni soit-il, car selon rabbi Eliézer [8], celui qui a du pain dans son panier et qui dit : que mangerai-je demain ? appartient à la catégorie des hommes de peu de foi.» (Sotah,48 b.)