grand bien ou grand mal ? MA CRAINTE AUGMENTAIT TOUJOURS CAR LES GRÂCES DANS L'ORAISON ! L'ACTION DU MAUVAIS ESPRIT EN CERTAINES CHOSES SE MONTRAIT !

 

Quand je vis que ma crainte augmentait toujours,

parce que les grâces reçues dans l'oraison allaient croissant,

je jugeai qu'il y avait là quelque grand bien ou un très grand mal.

Je comprenais que ce qui se passait en moi était surnaturel,

parce que quelquefois je ne pouvais y résister; quant à me le procurer de

moi-même, c'était impossible.

Je pensai que l'unique remède était de m'appliquer à la pureté de conscience, et de m'éloigner de toute occasion, même de péchés véniels: si c'était l'esprit de Dieu, le profit était clair; si c'était le démon, tandis que je ferais tous mes efforts pour contenter le Seigneur et ne point l'offenser, il ne pouvait me causer que fort peu de mal, ou plutôt il y perdrait lui-même. Cette résolution prise, je suppliais continuellement le Seigneur de m'assister; mais après y avoir été fidèle pendant quelques jours, je vis que mon âme n'avait pas assez de force pour s'élever seule à une si haute perfection,à cause de certaines attaches qui, sans être en soi très mauvaises, suffisaient cependant pour tout ruiner.

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Ce gentilhomme procédait avec discrétion, et m'instruisait peu à peu des moyens de

vaincre le démon.

Il me devint extrêmement cher; je ne goûtais pas de plus grand repos que celui que me procuraient ses visites; mais elles étaient rares. Passait-il plus de temps qu'à l'ordinaire sans venir, je m'en affligeais beaucoup, dans la pensée que mon peu de vertu en était cause. Depuis que j'avais le bonheur de traiter avec lui, je m'étais montrée plus fidèle envers Dieu; mais il me restait encore de grandes imperfections, que je devrais peut-être appeler des péchés.

Dans le désir d'être éclairée, je les lui fis connaître, et je lui exposai en même temps les grâces dont Dieu me favorisait.

Il me dit que l'un ne s'accordait pas avec l'autre: de semblables faveurs étaient pour des personnes déjà très avancées et très mortifiées;

c'est pourquoi il ne pouvait s'empêcher de craindre beaucoup;

en certaines choses se montrait, selon lui, l'action du mauvais esprit;

il n'avait pas néanmoins là-dessus un jugement arrêté.

Il me conseilla de bien réfléchir à tout ce qui se passait dans mon oraison et de le lui faire connaître.

C'était là difficulté, parce que je ne savais en nulle manière exprimer ce qu'était mon oraison, Dieu ne m'ayant fait que depuis peu la grâce de le comprendre et de pouvoir le dire.

Ce conseil, joint aux craintes que j'avais déjà, me fit tomber dans une profonde

affliction, et je répandis beaucoup de larmes.

Ayant un désir si sincère de contenter Dieu,

je ne pouvais me persuader que le démon fût l'auteur de ce que j'éprouvais; mais d'autre part, je craignais que Dieu, en punition de mes grands péchés, ne me refusât sa lumière pour découvrir la vérité.

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