25JUIN 2011
Les négociations sur le climat n'avancent pas et face à ce manque de réactions, les scientifiques envisagent une situation d'urgence. Si nous ne pouvons pas inverser le réchauffement climatique, nous devons trouver des moyens pour garder la température de la planète sous contrôle.
La solution la plus radicale serait de bloquer les rayons du soleil. Comment? En utilisant les particules contenues dans l'air pour réfléchir les rayons du soleil. Aujourd'hui, il s'agit encore de science-fiction, mais des scientifiques y travaillent et cette idée pourrait bientôt devenir une réalité.
Pour parvenir à cette solution, des scientifiques de tout bord se sont enfermés durant trois jours dans une maison de campagne anglaise. Le but était de réfléchir à l'avenir de notre planète et aux moyens de refroidir l'atmosphère si le réchauffement climatique devenait inévitable.
Roulette russe
Certes, il existe de grands désaccords concernant les scénarios possibles du changement climatique, mais personne n'ose affirmer avec certitude à quoi ressemblera le monde d'ici 20 à 50 ans. Pour certains, cette absence de certitudes nous pousse au statut-quo. "Si nous ne connaissons pas les conséquences, comment pourrions-nous intervenir et les empêcher? C'est un peu comme si nous jouions à la roulette russe" affirme l'Américain Steven Hambourg.
Plusieurs solutions ont déjà été suggérées ces dernières années, mais trop sensationnelles et impossibles à réaliser. D'autres ont cependant reçu des avis positifs comme l'idée de stimuler l'appétit du plancton afin qu'il augmente sa consommation de CO2. Le centre américain de recherche pour les essais atmosphériques va encore plus loin en voulant rendre les nuages au-dessus des océans plus clairs afin de mieux refléter les rayons du soleil.
S'inspirer des volcans
Même si ces techniques fonctionnent, il sera impossible de contrer tous les impacts du réchauffement au niveau mondial. Une seule méthode semble être en mesure de le faire... Un aérosol de particules stratosphérique epxlique le climatologue John Shepherd, de l'Université de Southampton.
Les particules seraient des sulfates réflecteurs de rayons solaires qui seraient envoyées dans la basse stratosphère à l'aide d'avions, de ballons ou d'autres dispositifs. Pour envisager cette solution, les scientifiques se sont inspirés des volcans. En 1991, l'éruption du volcan philippin Pinatubo durant un an a provoqué un refroidissement global de 0,5 degrés Celsius.
Les ingénieurs de l'Université de Bristol, en Angleterre, testent la faisabilité de cet aérosol de sulfates qui fonctionnerait à l'aide d'un tuyau d'un kilomètre de long attaché à un ballon.
La technique a cependant des inconvénients: les sulfates pourraient endommager la couche d'ozone de la Terre. Les chercheurs avertissent également que cette technique doit obligatoirement être couplée à une réduction des émissions de CO2. (ca)
La lutte contre les "climato-sceptiques" se dote d'un nouvel outil: un site web grand public, réalisé par l'établissement public Universcience, qui répertorie toutes les données sur le changement climatique et les actualisera pour suivre ce phénomène "en temps réel".
"Il y a un climato-scepticisme légitime et un climato-scepticisme délirant", explique le journaliste scientifique Yves Sciama, un des principaux concepteurs de Climobs.fr L'idée est qu'il y ait un "débat qui ne soit pas parasité par des données dont on ne sait pas d'où elles sortent, qu'il ait lieu sur une vraie base scientifique", a-t-il ajouté.
Réalisé par Universcience - qui regroupe depuis début 2010 la Cité des Sciences et de l'Industrie et le Palais de la Découverte, et que préside l'astronaute Claudie Haigneré-, il sera mis en ligne le 24 mai.
Il proposera des données validées par les revues scientifiques les plus sérieuses ou par le groupe d'experts de l'ONU, le Giec, sur les grands marqueurs du changement climatique: la hausse des températures, la montée du niveau des océans, la fonte des glaciers....
Spécialistes
Chaque thème est contrôlé par un scientifique référent, spécialiste du sujet. "C'est un concept unique au monde", souligne M. Sciama. "Il permettra de suivre le changement climatique en temps réel", a renchéri Roland Chaer, directeur sciences et société à la Cité des sciences et de l'industrie.
"Le projet est né des controverses sur le changement climatique", qui ont pris de la vigueur peu avant le sommet de l'ONU sur le climat de Copenhague, fin 2009, et qui ont été nourries par des erreurs dans le dernier rapport du Giec, a expliqué ce dernier.
"Il y a eu la sensation au sein de la communauté scientifique que le fait que les données de base n'étaient pas accessibles aux non-spécialistes a permis la circulation d'informations fausses", a-t-il ajouté. Le site a été réalisé notamment en partenariat avec le CNRS et Meteo-France, avec comme conseillère scientifique, la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte. (afp)
Face aux dommages causés par les activités humaines sur les ressources naturelles, certaines communautés réclament une justice "naturelle" ainsi que des "tribunaux climatiques".
Ce n'est pas nouveau, les intérêts des uns ne font pas forcément le bonheur des autres, mais si ces activités ont un impact sur l'environnement, et donc sur les ressources naturelles dont les communautés locales dépendent pour vivre, il n'est pas logique que ces dommages ne soient pas pris en compte.Les ministres des Affaires étrangères de huit pays riverains de l'Arctique se réunissent jeudi au Groenland dans l'espoir d'élaborer des règles pour l'exploitation de cette région du globe gravement menacée par le réchauffement.