TERRE MENACEE S5

http://www.7sur7.be/7s7/fr/5596/Copenhague-2009/article/detail/1270057/2011/05/26/Les-climatologues-a-decouvert-face-aux-sceptiques.dhtml

25 JUIN 2011

Des prix Nobel appellent l'ONU à agir d'urgence pour la planète

© afp

Une vingtaine de prix Nobel réunis à Stockholm ont appelé mercredi les dirigeants du monde à agir de toute urgence pour l'avenir de la planète, dans des recommandations remises à un comité spécial de l'ONU.

Dans le "mémorandum de Stockholm" qu'ils ont rédigé avec des experts de l'environnement, les prix Nobel concluent que la Terre est entrée à cause de l'ère industrielle dans un nouvel âge, "l'anthropocène", influencé par l'activité humaine.

Le rapport "recommande une série d'actions urgentes et de grande portée pour que les dirigeants et les sociétés deviennent des serviteurs plus actifs de la planète pour les générations futures", selon le texte du mémorandum.

Les Nobel de Chimie Mario Molina et Paul Crutzen, inventeur du concept d'anthropocène, le lauréat en économie Amartya Sen ou encore la Nobel de Littérature Nadine Gordimer figurent parmi les signataires du document.

Outre l'objectif de garder le réchauffement de la planète sous les 2°C, il affirme notamment que "l'environnement durable est une condition préalable pour l'éradication de la pauvreté, le développement économique et la justice sociale".

Le mémorandum plaide également en faveur d'une "révolution agricole", plus écologique, pour nourrir les bientôt 9 milliards d'êtres humains. Mardi, les lauréats du Nobel avaient organisé le procès de l'espèce humaine, accusée de détruire la planète. (belga)

18/05/11 17h02

Les climatologues "à découvert" face aux sceptiques

© reuters

Les climatologues français, dont les méthodes et les conclusions ont été remises en cause il y a un an par une vague climato-sceptique relayée par Claude Allègre, répondent en ouvrant en grand les coulisses de leur science complexe.

"Au moment du sommet de Copenhague, et dans les mois qui ont suivi, on a subi une attaque frontale climato-sceptique assez violente. L'ensemble de la communauté a été atteinte dans sa chair", rappelle Catherine Jeandel, directrice de recherche au CNRS qui a co-dirigé un ouvrage collectif, "Le climat à découvert", présenté jeudi.

"On n'est pas dans la polémique, on a travaillé avec les auteurs pour qu'ils décrivent les choses le plus factuellement possible, de façon la plus transparente possible", souligne cette océanographe et géochimiste.

Un souvenir amer

Le changement climatique, un "mythe"... Les climatologues, "un quarteron de chercheurs qui monopolisent l'attention et les financements du monde pour attirer l'attention sur leur discipline ou (et) sur eux-mêmes"... Aucun des 1.700 scientifiques français du climat n'a oublié ces propos de l'ancien ministre Claude Allègre qui avait relayé en France la vague climato-sceptique dans un livre et sur les plateaux de télévision.

Près de 600 d'entre eux en avaient appelé à la ministre de la Recherche. Sur le fond, l'Académie des sciences avait réfuté les thèses de Claude Allègre en octobre en réaffirmant que la hausse du CO2, liée aux activités humaines, est la cause principale du réchauffement.

Comment fonctionne le climat
L'ouvrage collectif répond aussi sur la forme. Les auteurs y détaillent le fonctionnement du climat, les méthodes pour le comprendre et le modéliser ainsi que les incertitudes inhérentes à une science réunissant nombre de disciplines: géologues, atmosphériciens, océanographes, géographes, palynologues (étude des pollens), glaciologues, géologues.

Les scientifiques, en essayant d'achapper au jargon, rappellent les outils permettant de mesurer les évolutions climatiques actuelles (stations météo, satellites) ou passées (glaces, sédiments). Ils explicitent la conception des modèles informatiques pour établir des projections et la façon dont sont prises en compte les perturbations comme les nuages ou les éruptions volcaniques.

Les différents modèles "s'accordent tous sur le fait qu'une augmentation du CO2 dans l'atmosphère induit un réchauffement global du climat", rappelle la physicienne Sandrine Bony dans un chapitre sur les simulations.

Incertitudes
Ces modèles peuvent en revanche différer, ajoute-t-elle, sur nombre de points comme "l'amplitude du réchauffement global, la réponse des nuages, la position précise des changements régionaux de précipitation et la réponse des moussons, la modification du nombre et de l'intensité des tempêtes".

Des incertitudes qui "n'ont rien de tabou dans la communauté des modélisateurs", assure-t-elle, mais "motivent" des améliorations continues. "La science du climat (...) se trouve à un tournant", souligne dans un autre chapitre Hervé Le Treut, dynamicien du climat.

"On lui demande maintenant des conseils plus précis pour mettre en place des mesures d'atténuation ou d'adaptation au changement climatique, et cela implique de progresser dans plusieurs domaines", reconnaît-il, citant par exemple le besoin d'une "régionalisation" plus précise des possibles impacts. ("Le climat à découvert", édition CNRS) (afp)

26/05/11 11h14

"L'agriculture européenne n'est pas prête pour le changement

climatique"

L'Europe fonce droit dans le mur si elle n'apporte pas de changements radicaux dans sa politique agricole et si les agriculteurs ne prennent pas part directement aux recherches sur le réchauffement climatique.

C'est en tout cas l'avis soutenu part l'Institut international pour l'environnement et le développement (IIED), une organisation à but non lucratif basée à Londres. Dans son rapport, l'Institut indique également que l'objectif européen de réduire la perte de biodiversité d'ici dix ans sera impossible à atteindre sans un changement drastique de sa politique.

En exemple, l'Institut prend le cas de "la France qui connaît actuellement une grave sécheresse, mais les lois européennes empêchent les agriculteurs d'utiliser des semences plus résistantes au manque d'eau. Les lois sur les semences visent une certaine uniformité entre tous les pays européens alors que les besoins y sont différents. La France ne peut donc utiliser que des semences approuvées au niveau européen alors que celles-ci sont fortement demandeuses d'eau", ajoute Michel Pimbert, auteur du rapport.

"Les agriculteurs doivent avoir la liberté de choisir leurs semences pour développer de meilleures variétés et pour travailler en faveur de la biodiversité, c'est une condition indispensable pour que l'agriculture s'adapte au changement climatique. Or, la politique agricole européenne empêche cette adaptation et va à l'encontre de la biodiversité en imposant aux agriculteurs certaines variétés de semences et certaines espèces d'animaux".

Brevets limités

Le commerce des graines fonctionnent sur base de brevets et de droits de propriété intellectuelle: chaque entreprise décide quelles graines seront commercialisées, les agriculteurs devant se contenter du choix limité proposé. Le résultat de cette politique est une diminution spectaculaire de la diversité génétique dans de nombreuses cultures. Or, la biodiversité permet de mieux résister au changement climatique, de mieux s'y adapter.

Les chercheurs mettent en avant le cas de l'Afrique. L'utilisation de diverses combinaisons de plantes, d'arbres et d'animaux a permis de doubler en dix ans les rendements des cultures et ce, dans vingt pays situés au sud du Sahara, selon un rapport récent d'Olivier de Schutter, rapporteur spécial sur le droit à l'alimentation.

Agro-écologie

De Schutter appelle cette forme d'agriculture, l'agro-écologie. "Avec l'agro-écologie, on a non seulement plus de nourriture pour un coût de production réduit, mais la terre est également plus saine et les émissions de CO2 diminuent".

Le système actuel dans l'Union européenne "nous menace tous", affirme Colin Tudge, biologiste et auteur de la préface du rapport. "Ce type d'agriculture permet certes d'accroître les gains financiers dans un court laps de temps, mais est absolument contraire à la nature même de l'agriculture qui vise le long terme". L'agro-écologie, elle, permet à une plus grande variété d'organismes d'agir en synergie. (ca)
27/05/11 16h12
 
 

Le niveau de la mer pourrait monter d'un mètre d'ici 2100

Le niveau de la mer pourrait s'élever d'un mètre d'ici un siècle en raison du réchauffement climatique et cela risque de multiplier les inondations dévastatrices sur les régions côtières, a conclu un rapport australien rendu public lundi.

Le premier rapport de la "Commission climat" du gouvernement australien a indiqué que les preuves du réchauffement de la terre ne faisaient plus de doute, et que la dernière décennie avait été la plus chaude jamais enregistrée.

Basée sur les données scientifiques les plus récentes collectées dans le monde, cette étude rapporte que les émissions de gaz à effet de serre sont sans aucun doute responsables de l'élévation des températures, du réchauffement des océans et de la montée du niveau de la mer.

"Je pense que la hausse moyenne du niveau de la mer en 2100 comparé à 1990 sera de 50 centimètres à 1 mètre", a écrit dans la préface du document le professeur Will Steffen, responsable de la commission.

Il a indiqué que, bien que sa prévision soit supérieure à celle du Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat (Giec en 2007), qui était en dessous des 80 cm, il n'y avait pas contradiction car le Giec avait évoqué la possibilité de chiffres plus élevés.

"On est presque 5 ans plus tard maintenant, on en sait plus sur le comportement des calottes glaciaires. On a de très bonnes informations sur le Groenland. Nous savons que la glace fond, à un taux croissant", a-t-il déclaré. M. Steffen a encore indiqué que dans certains cas, des catastrophes qui se produisent actuellement une fois par siècle, surviendraient une fois par an. (belga)
 
 
 
 
 
 

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