SAMEDI 25 JUIN 2011
Le réchauffement climatique va grandement favoriser les transports maritimes dans la région arctique, mais aussi ravager les "routes d'hiver" dont dépendent certaines populations et activités locales à l'intérieur des terres, note une étude publiée dimanche.
"Des communautés isolées qui dépendent des 'routes d'hiver', en particulier celles vivant à l'intérieur des terres, pourraient devoir se tourner vers des approvisionnements aériens, ce qui augmentera nettement les coûts", explique Scott Stephenson, chercheur à l'Université de Los Angeles (UCLA).
Les "routes d'hiver" sont des routes temporaires construites sur des sols, lacs ou rivières gelés, permettant l'acheminement d'équipements et d'approvisionnements dans des régions isolées.
Dans les huit pays de la région arctique - Canada, Finlande, Groenland, Islande, Norvège, Russie, Suède et Etats-Unis (Alaska) -, ces possibilités de transport terrestre devraient décliner avec le réchauffement. Dans des proportions pouvant varier de 11 à 82% d'ici à 2059 en fonction des régions.
L'une de ces "routes d'hiver", entre Tibbitt et Contwoyto, dans le nord du Canada, pourrait voir sa durée de praticabilité - huit à dix semaines - réduite de 17% d'ici à 2020, précise l'Université.
Délais réduits
Parmi les perdants potentiels, figureront aussi, selon l'étude, les industriels exploitant des mines, le bois ou des hydrocarbures dans les terres, qui auront de délais réduits pour transporter leurs équipements.
Le réchauffement climatique devrait, a contrario, être bénéfique aux populations vivant sur les côtes avec le développement des possibilités de trafic maritime lié à la fonte des glaces. D'ici à 2050, trois des quatre principales voies de navigation de la région seront totalement accessibles de juillet à septembre aux navires commerciaux dotés d'une capacité limitée pour briser la glace. (belga)
Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) ont atteint un niveau jamais connu, faisant craindre une élévation de la température au delà du seuil "dangereux" de deux degrés celsius, selon une estimation de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), citée lundi par le Guardian.
Des estimations non publiées de l'AIE ont révélé que le retour à la croissance mondiale en 2010 a coïncidé avec une augmentation de 1,6 gigatonne dans l'émission de CO2, le plus haut niveau jamais enregistré.Il semble que le sommet du G8 va marquer l'histoire de notre planète d'une manière bien négative: les trois grands pays y participant ont en effet déclaré ne pas vouloir d'un accord contraignant sur les émissions de gaz à effet de serre.
L'urgence est là et pourtant aucun politicien ne semble avoir le courage d'agir pour notre avenir et celui de notre planète. Non, ni les Américains, ni les Russes, ni les Japonais ne sont prêts à s'engager réellement et durablement contre le réchauffement climatique.